jeudi 15 avril 2010

Humeurs


Nous sommes le 14 avril et la neige recouvres les toits et les arbres. Ca explique pourquoi j'ai tremblé de froid sous ma couette toute la nuit. Après tout, le chauffage a été coupé il y a un mois. Ah, giboulées!

Ca fait aussi exactement deux semaine que je n'ai plus quitté mon appartement. Ma cheville ne guérissant pas bien, je ne bouge plus. Mes élèves viennent recevoir mon enseignement à domicile. Bon, avec le temps qu'il fait dehors, je ne peux pas dire que mon retrait au fond de mon appartement me pèse autant qu'il le ferait s'il faisait beau, mais un besoin fou de me dégourdir me rend fébrile. A cela s'ajoute l'inquiétude de ne pas  guérir, l'angoisse de la recherche d'un emploi qui me satisfasse plus que le poste que j'occupe, et la question cruciale: où aller? Ah, ce beau verbe partir!

Les offre d'emploi le suggèrent clairement, il y a bien des chances que je reste  en Chine l'année prochaine. Mais mon cœur balance. Il y a la fatigue, le ras-le-bol de la Chine après trois ans, et en même temps ce vague à l'âme de celle qui, si elle partait, laisserait derrière elle une grande partie d'elle-même. L'envie de nouvelles découvertes qui s'oppose au  sentiment de ne pas avoir fini de découvrir ce pays là. Le rêve de randonnées dans la nature sauvage, sans risquer une crise d'agoraphobie, sans escaliers, sans structures de bétons, celui de vivre dans un lieu où le silence est d'or, où les travaux ne vous font pas bondir hors du lit à 5h00 du mat. Opposé à celui de se rapprocher des chinois, de continuer à découvrir la langue, et surtout l'écriture, de s'initier aux arts, à la cuisine. D'apprendre plein de choses et de continuer à flâner dans les bazars plein de trésors.

Seule certitude, le fait que je ne veux absolument pas retourner au pays pour y vivre, même si je m'offrirais très volontiers quelques vacances, histoire de bien guérir, au bord de mon très cher lac Léman. Je ne sais pas pourquoi. Je viens d'une région superbe, des espaces sauvages, des randonnées, j'en aurais à profusion! Mais quand j'ai le mal du pays, ce n'est pas la Suisse, mais bien l'Europe qui me manque. Il n'est apparemment pas encore temps de rentrer.

Tout cela pour en venir au fait que depuis quelques jours, je n'écris plus de billets sur ce blog. L'humeur n'y est pas. Elle reviendra.

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