samedi 28 août 2010

"Le cercle du karma" - Kunzang Choden

   
Le chemin de vie d'une femme du Bhoutan

Tsomo est une jeune femme d'un petit village du Bouthan, fascinée par la vie monastique et les études qui y sont liées. Ca, des études, elle aurait bien aimé en faire, mais son statut de femme ne le lui permet pas. Lors d'un court voyage, elle rencontre un jeune homme qu'elle aime et épouse. Mais une étrange grossesse qui n'en finit pas l'oblige à s'exiler. Elle prendra alors la route pour des années, presque toute sa vie, toujours enceinte, et toujours en quête de spiritualité. Vivotant, elle nous fait découvrir non seulement le Bouthan, mais nous emmène au cours de son long parcours, jusqu'en Inde. De rencontres en amitiés, d'amitiés en déception, Tsomo apprend la vie, évolue, vieillit et le lecteur suit ce destin de femme simple qui peu à peu, devient philosophe.

Il y a quelques années, on m'a offert ce livre alors que je partais en Chine. Son plus grand intérêt était le fait qu'il est le premier roman traduit qui nous vient de ce pays si secret, le Bouthan. L'écriture est simple, épurée, et c'est suffisant pour suivre Tsomo dans son incroyable voyage de route et de vie. Une femme simple, qui s'émerveille, un peu naïve, souvent déçue, un peu magique avec sa grossesse qui n'en finit pas. Une femme qui choisit sa vie, même si le destin, ça glisse entre les doigts pire qu'une anguille.

dimanche 8 août 2010

Aujourd'hui c'est dimanche, jour de la tresse...

 
... et gare à ne pas confondre avec de la brioche!

tresse au beurre de P. Blondiaux
Ouvrir les yeux le dimanche en se disant: "hmmmm! Aujourd'hui y'a de la tresse au p'tit déj!" Ca c'est épicurien! Et quand on se lève en dernier et qu'il y a déjà l'odeur de la tresse qui brunit au four, mêlée à celle du café frais... ça ne peut être qu'une bonne journée! La tresse, non, ce n'est pas de la brioche tressée, c'est du pain au lait, sans vanille, qui se mange dans le canton de Vaud bien qu'elle se soit répandue un peu partout en Suisse. Perso, je ne suis pas très douée en boulangerie et je préfère l'acheter, précuite (la boulangerie du quartier est fermée le dimanche et parcourir la ville de bonheur un dimanche à la recherche d'une bonne boulangerie ouverte ne fait pas exactement partie des plaisirs épicuriens), afin de pouvoir la déguster encore tiède :-) Et d'avoir l'odeur de la cuisson.

Pour les aficionados/as du fait maison, en voici encore une recette, trouvée sur au féminin.ch, avec une petite vidéo pour le tressage.

vendredi 6 août 2010

Gorges neuchâteloises - l'Areuse et la Pouëta Raisse

   


Balade fraîcheur sur les pas de J-J. Rousseau


Gorges de l'Areuse
Boudry (NE) à potron minet, si l'on veut faire les gorges de l'Areuse puis celles de la Pouëta Raisse. Derrière la gare, sous le viaduc, les gorges commencent à l'usine électrique du Chanet. Au printemps, à la fonte des neiges, quand la rivière est en crue, les gorges sont impressionnantes. En été, la balade est toujours aussi superbe et rafraîchissante. C'est une randonnée typiquement familiale, très facile, de seulement 3 heures, mais attention, le sentier peut devenir glissant et il y a déjà eu pas mal d'accidents. J'ai eu le bonheur, tôt un matin, d'y observer un superbe tichodrome! Et bien sûr, mon appareil photo manquait à l'appel...

Tichodrome
Une fois arrivé à Môtiers (NE), départ vers le Vallon du Breuil pour rejoindre les gorges de la Pouëta Raisse. La randonnée devient plus corsée et il faut avoir le pied sûr et surtout, du souffle. Parce que ça grimpe très raide. Mais qu'est-ce que c'est beau! La gorge de la Pouëta Raisse est ma favorite, peu fréquentée, est féérique. D'ailleurs n'appelle-t-on pas le Val de Travers le pays des fées (surtout de la verte)? Un autre avantage, ça creuse. Et une fois arrivé en haut, le ruisseau se met à serpenter dans une petite praire où il est agréable de s'installer pour pique-niquer, après tant d'efforts.

Poster illustrant l'interdiction de l'absinthe en Suisse
Ensuite, il est possible de faire un choix. Redescendre un bout et s'attaquer au creux du Van (ce que je déconseille, le Creux du Van, trésor du Val de Travers, méritant une randonnée très matinale (afin de voir les bouquetins de près) à lui tout seul. Un soir, j'y ai vu un coucher de soleil teindre de feu une cascade de brouillard qui s'en écoulait. C'est de loin l'une des plus belles visions qui m'a été donné de contempler! Ou partir à l'assaut du Chasseron et redescendre sur St-Croix où il est possible de prendre un train pour Yverdon (ou de descendre à pieds pour ceux qui en redemandent). Les curieux qui ont marché assez vite pourront visiter le musée de l'horlogerie à St-Croix, qui vaut le coup d'œil. C'est généralement mon choix (pas le musée, le Chasseron) car j'aime bien suivre la rivière à travers les alpages. Attention, pour traverser un alpage, il faut se munir d'un bâton au cas ou une vache de mauvais caractère viendrait chercher des histoires. Après tout, elle est chez elle, c'est quoi ces touristes qui piétinent sa bonne herbe?

mardi 3 août 2010

L'incroyable pureté du lac de fenêtre...

 
... dans un silence absolu.

Le lac de Fenêtre
Assise au bord du petit lac, loin devant mes amis que je n'entends plus, je goûte à une expérience incroyable: la sérénité d'un silence absolu. Le ciel sans nuage est une extension de ce petit lac alpin bleu profond, qui miroite en silence. Tout à coup,un mouvement suivi d'un "plouf". Le lac a bougé. De gros poissons sautent sporadiquement. La vie contre l'insondable silence du lac infini. Il y a des lieux qui ont quelque chose de mystique, de sacré. Le lac de Fenêtre est un de ces lieux. Le seul fait de s'assoir, seule, sur sa berge, appelle à la méditation. On se croirait au début de l'histoire de la vie. Un avion passe, le charme est brisé. Mais le sentiment s'est incrusté dans ma mémoire et restera associé au lac de Fenêtre: un sentiment que chercherai toujours à retrouver dans mes errances alpines.

Le lac de Fenêtre n'est qu'une étape sur les trois cols du St-Bernard, une randonnée en boucle de 8 heures qui débute au col du St-Bernard, près du fameux monastère des célèbres toutous. Avec de la chance, on y rencontre des bouquetins, des chamois et des marmottes. La randonnée est de difficulté moyenne et passe par quelques passages fort vertigineux où il faut avoir le pied sûr. En fin de printemps, certains passages sont encore tgelés et deviennent dangereux, un bâton de marche s'impose dans tous les cas. Pour s'y rendre, prendre le bus pour Bourg-St-Pierre à Martigny puis changer pour le bus du Grand St-Bernard. Depuis Martigny, le trajet dure environ 1h30.

Liens:
Randonnées dans le Val Ferret

Guides:

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