dimanche 18 novembre 2012

Mai Mai Miracle


Un conte sur l'enfance et le passage à l'âge adulte dans le Japon de l'après-guerre.

En 1955, Shinko est une petite fille de 9 ans espiègle et pleine d'imagination. Grâce à un épi de cheveux rebelles qui se dressent sur son front, et aux contes de son grand-père sur le prestige de sa petite ville, Hofu, il y a mille ans, elle s'imagine voir en filigrane du temps présent, la solitude d'une petite fille noble d'il y a mille ans. Celle-ci cherche des amis de son âge tandis que Shinko apprivoise et emmène dans ses rêves une petite citadine nouvellement arrivée, réservée et intimidée. Mais la réalité va bientôt les ratrapper.

Encore un manga plein de fraîcheur sur l'enfance, ses rêves et le passage à l'âge adulte! Cette fois, dans un Japon rural de l'après-guerre. Voyage initiatique, comme pour Kiki la sorcière, et onirique, comme pour "Mon voisin Totoro", Mai Mai Miracle est cependant l'histoire d'une petite fille qui laisse ses rêves derrière elle, de la fin de l'enfance pour rejoindre le monde des adultes, dénué de magie, voire corrompu. C'est la perte des illusions. Ce qui lui donne un ton plus violent et plus désabusé.

Mai Mai Miracle est aussi l'occasion, à nouveau, de découvrir le Japon, à travers de petites scènes courtes mais savoureuses où l'on découvre le renouveau du kamishibai dans les années 50, par exemple, ou encore le développement urbain de la région d'Hofu, les premiers réfrigérateurs... Un très bel animé, à la fois rafraîchissant et troublant.

Bande annonce:

Timonier remplacé...


... et le navire ne déviera pas de sa route

"Tout ça pour ça", a-t-on envie de dire. Proxys bloqués et Internet lent, à Pékin: dissidents de tout acabit (certains ont des plumes) tenus à l'écart, photocopies interdites, fenêtres de taxis bloquées et contrôle des personnes renforcé: le parti s'est assuré de sa sacro-sainte "harmonie" politique pendant la période "hautement symbolique" d'un passage de relais officiel qui ne laisse aucune surprise, tout le monde étant au courant depuis bien longtemps de qui serait le prochain président de la Chine. On se demande du coup à quoi tout ce cirque a servi.

Du côté des collègues, étudiants, voisins chinois, désintérêt complet. Lorsque je demande combien de temps va durer le congrès, personne ne sait (c'est un français qui me réponde) et tout le monde s'en fout. Ce n'est pas comme s'ils avaient le choix. Exclus de leur système politique, les gens se désintéressent complètement de "l'élection" de leur nouveau président. Après tout, qu'est-ce que ça change. Rien. Et rien ne changera. Ce sont pourtant les mêmes qui brûlaient d'une fièvre patriotique il y a à peine un mois. Apparemment, la politique n'a rien à voir avec le patriotisme.

Le discours anti-corruption de Hu Jintao... et la volonté de Xi Jinping de s'y attaquer font sourire. "Cause toujours, tu m'intéresses", semblent penser les gens. Ce n'est pas la première fois qu'ils l'entendent, le traditionnel discours anti-corruption. Les paroles de papiers s'envolent et sont vites oubliées.

Caricature de Burki parue dans le 24Heures du 10 novembre 2012

Paranoïa à Sparte

samedi 17 novembre 2012

Démocratie à la chinoise...



La désignation du nouveau président chinois, en... par franceinter

Ensuite, il y a le vote, il faut tout de même être à la fois "démocratique" et politiquement "harmonieux"!


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