jeudi 31 juillet 2008

J'ai rendez-vous à Dehli...



... demain 4 août, à 15h00.
Ca c'est la classe! Du coup, je n'arrête pas de me le répéter. Dans mon agenda, une note: Nathalie 15h00, New Delhi. Et surtout, je n'arrive pas à y croire. Il y a certainement un truc qui va coincer, ce n'est pas possible qu'on puisse se donner rendez-vous aussi loin et que ça marche! Si, ça va marcher, y'a pas de raisons. J'ai juste de la peine à y croire.
Mon avion a atterri à 12h00. J'ai trois heures d'attente à tuer en visitant l'aéroport. Et je m'en aperçois bien vite, il n'y a rien à visiter. Il fait très humide, et l'aéroport en ressent très visiblement les conséquences. Une visite aux toilettes me fait avoir un premier contact avec une coutume en Inde: une dame-pipi en sari allongée sur un c arton me tend des serviettes pour m'essuyer les mains puis me montre d'un geste à peine discret le billet de 100 roupilles (c'est pas un peu beaucoup) qu'elle tient dans la main. Oui, mais... je n''ai pas encore changé d'argent et suis obligée de m'excuser, ce sera pour une autre fois. Première leçon: ici c'est le pays des bonnes mains et il faut avoir de la monnaie sur soi.
J'achète un délicieux samosa et un café et vais m'assoir avec un livre. Plusieurs familles attendent autour de moi et tout un groupe bariolé s'appuie contre la vitre, à l'extérieur, pour voir l'arrivée des passagers. Les gens défilent et je reste. Un pigeon vole dans la salle et va se cogner violemment aux fenêtres. A moitié assomé, il reste à terre avant de tenter à nouveau de s'échapper pour s'écraser contre une autre fenêtre. Difficile de comprendre, pour un pigeon, que l'air puisse soudain être aussi dur que la pierre.
L'heure est déjà bien passée et toujours pas de Nathalie. Un groupe de femmes voilées apparaissent soudain, accompagnées d'arabes. J'ai vérifié, son vol vient d'Abou Dhabi, ce doit être les passagers de son avion. Mais je ne la vois pas et m'impatiente. Enfin, la voilà. 6 mois que l'on ne s'était pas vu! Un chauffeur népalais nous attend pour nous emmener à l'hôtel. Il est plein d'attention pour ma compagne de voyage, se focalise complètement sur elle et je les suis, invisible. Et oui, ma compagne est blonde  Il va falloir que je m'habitue!
Nous roulons en direction de Delhi. Dehors, les gens, les paysages me font penser à l'Afrique. Près de la ville, on voit des babouins sur les  trottoirs, des vaches sur la route, dans les rues, partout. On s'y attendait, mais c'est étrange quand même. On vient d'atteindre la ville quand la mousson nous présente sa carte de visite, tout de suite, la route se transforme par endroit en petit fleuve et les vélos et les touktouks, qui parfois contiennent jusqu'à 10 ou 12 personnes, on de l'eau jusqu'à mi-roue. Tout autour de nous, des femmes en sari bariolé assises de côté sur une moto, un vélo, tenant un ou plusieurs enfants en équilibre... On a les yeux écarquillés, on s'étonne à tout moment.
Un peu plus tard, une fois installées dans l'hôtel perdu dans une rue qui nous semble peu animée, nous osons quelques pas dehors. Il en pleut plus, mais il commence à faire nuit et la rue, les gens nous intimident. On s'enfonce dans une ruelle moins encombrée, lasses d'être bouscullées par les véhicules, chevaux, touktouks qui se forgent un passage dans la foule, sur la route de goudron pleine de trou, mais la ruelle est trop sombre, peu rassurante. Nous préférons faire demi-tour et nous installer au restaurant de notre hotel, qui est très bon. On est curieuse, mais on a besoin de nous laisser le temps de prendre un peu d'assurance.
En fait, quand nous serons à Leh, l'idée de revenir sur Delhi sera douloureuse, fatigante. Mais le temps du voyage de retour, nous arriverons à Delhi dans un autre état d'esprit, enfin prêtes à la découvrir. Sauf que nous n'aurons plus le temps. Il faut, pour un premier séjour en Inde, compter sur quelques jours pour s'adapter avant d'enfin se sentir à l'aise. Ensuite, l'esprit d'exploration prend le dessus :-)

lundi 21 juillet 2008



Tous les dimanches après-midi, le parc de Kowloon accueil des démonstrations de Kung Fu agrémentées de petits spectacles tels cette danse du lion.


Hong-Kong: je prends mes petites habitudes



Le matin, debout de bonne heure et départ pour une journée entière très loin de ma terrible chambre d'hôtel pour non-claustro certifies. Première visite, la boulangerie: croissants, café au lait froid et je m'installe dans le parc de Kowloon. Le matin, le parc est un spectacle en soi: sur les murs et les escaliers, des yogis assis en position du lotus bougent très lentement au son d'une douce musique. Plus loin, des groupes de tai chi tandis que des individus marchent a reculons (je ne sais pas ce que cet exercice apporte mais il n'est pas très pratiqué) et d'autres manient des sabres, ou des éventails. Les flamands roses se disputent, les amoureux des oiseaux les prennent en photo.

Le dimanche, vu que le parc est juste derrière la mosquée, des groupes de musulmanes piquent-niquent le long des allées (et ça a l'air super bon). J'apprends bien plus tard que ce sont les femmes de ménages philippines qui, pour leur seul jour de congé, se réunissent en un gigantesque pique-nique dans les parcs, sur les trottoirs, sur les passerelles. Tous les dimanches, par tous les temps. Un spectacle en soi. Elle donne une certaine idée de la réalité sociale qui se cache derrière le rêve de réussite hong kongais: ces femmes, sans maris ni enfants car ils sont restés au pays, triment tout la semaine pour leur envoyer de l'argent et n'ont que ce plaisir: le pique-nique géant du dimanche.
Vendredi, j'ai rejoint le groupe d'observation des oiseaux. On a pas vu grand chose, j'ai surtout papoté avec eux. On s'était déjà vu dans le parc de Hong Kong le mercredi. Mais on a fini autour d'une table: dim sum pour tout le monde. Une très bonne occasion de goûter des spécialités que je n'aurais pas su commander, et qui ne se mangent pas en solitaire. Tout était absolument délicieux! J'espère juste ne pas avoir mangé d'ailerons de requins! Je n'étais pas très à l'aise avec les vermicelles transparentes sur l'un des dim sum. Mais comme les ailerons de requin coûtent très  cher, je pense que c'étaient des nouilles de riz.
Mardi (qui vous a dit que je faisais un billet chronologique), petit cours de Tai Chi gratuit sur le quai, suivi de quelques geste de Kung Fu (mais alors là, ça va trop vite) et hier, Star Academy chinoise sur le même quai. Bref, les moustiques en moins (je compte 30 piqures par jambe), une ville incroyable.

jeudi 17 juillet 2008

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