dimanche 30 décembre 2012

10 ans de l'école...


... et on remonte sur scène!

Comme tant de fois déjà mentionné sur ce blog (voire la liste de liens à la fin de cet article), les expats en Chine doivent toujours être prêts à pousser la chansonnette... et même parfois à danser. Au diable les inhibitions, sentiments du plus haut ridicule, la timidité ou un certain sens occidental de la dignité que les chinois ne comprennent pas frocémment. Car si les étudiants chinois peuvent se montrer très réservés en classe, timides ou muets, quand il s'agit de chanter ou de s'exhiber sur scène, ils changent du tout au tout. Là, ce n'est plus un problème, ils adorent ça. Et se mettre des oreilles de chat sur la tête ou faire de petites rondes mignonnes ne semble pas enfantin ou ridicule à leurs yeux.

L'aventure a commencé un mois avant le spectacle, d'une manière plutôt vexante. Le directeur réunit tous les étrangers et ne nous demande pas de faire un spectacle: il nous l'ordonne. Il a déjà tout un programme en tête, les étrangers vont chanter telle chanson en chinois puis telle chanson en anglais et encore ça en français et ils vont danser... Ce sera merveilleux! Une personne de l'administration doit nous entraîner.

Une semaine plus tard, la personne en question se manifeste. Il faut que l'on se réunisse le jour même deux heures plus tard pour s'entraîner. A ce moment, on est en pleine préparation d'examen et le boulot déborde. Une collègue doit attendre deux heures pour la petite réunion, en effet, elle a fini ses cours. La responsable en question finit par débarquer avec 20 minutes de retard, et elle ne s'est même pas préparée. Elle se dépêche d'imprimer les chansons sur notre imprimante. Elle n'en imprimera pas assez. Allez, tous dans la salle d'à côté! Dans la salle où ll'on se presse, elle lance de la musique chinoise que personne ne connaît et nous dit de chanter dessus. On la regarde comme si elle était folle. Il y a trois feuilles avec le texte en pinyin, dont deux recto verso, la troisième n'est pas complète et mi je n'ai rien alors elle me tend sa feuille, en chinois. Ben voyons! Je ne suis déjà pas d'humeur à jouer les caniches de cirque pour l'école et il y a un boulot de dingue qui m'attend sur mon bureau. Je lui fait comprendre mon exaspération face à ce ridicule manque d'organisation et me retire. Apparemment, elle pensait que non seulement on connaissait déjà par coeur toutes les chansons populaires de Chine, mais que si ce n'était pas le cas, on apprendrait spontnnément rien qu'en écoutant la musique. Belle pédagogie!

Résultat, face à cet échec cuisant, les étrangers sont considérés comme incapables d'apprendre une chanson en chinois. On chantera donc "Les Champs-Elysées", même si deux d'entre nous sont anglaises et n'ont pas trop le temps d'apprendre une chanson en français.

Volet 2: On nous annonce, la semaine suivante, que nous allons chanter en playback. Hop, ni une ni deux, nous voilà embarqués vers le studio d'enregistrement. Arrivés là-bas, en retard car on bosse, après tout, quand on ne nous fait pas faire des clowneries, on doit attendre un long moment avant que l'on ne s'occupe de nous. Finalement, on nous annonce que comme le studio est trop petit pour tous nous recevoir, on va y aller par petits groupes et nos voix seront superposées informatiquement. Je fais partie du premier groupe. Le technicien nous dit que cela prendra 20 minutes envirion. En effet. Cela prend 20 minutes, le temps qu'il réponde deux ou trois fois au téléphone puis essaie de comprendre pourquoi on ne l'entend pas avant qu'il finisse par réaliser que le micro n'est pas branché... No comment.

Le résultat est étrange, on entend bien nos voix mais on ne les reconnaît pas. C'est assez bon en fait... Et finalement, c'est assez rigolo comme expérience.

Volet 3, la chorégraphie. Avec toujours ce même dont pour l'anticipation dont l'administration fait preuve, on est prévenu un mercredi, jour où je commence à 7h00 avec la lecture du matin, que l'on va devoir s'entraîner le soir même à 19h30. Bien, une journée de plus de 12 heures de dur boulot! J'ai pass envie d'avoir toujours l'air de tirer la gueule, mais on m'y force un peu. Retour à l'école vers 19h30 donc... Les étudiants de 1ère année qui ont accepté de participer au spectacle sont en train de faire la chanson en langage des signes tandis que les étrangers regardent... perplexes. A nouveau, no comment. Et puis voilà que l'on doit participer aussi, ce qui est bien naturel. On entre en scène de chaque côté, encadrés par des étudiants qui nous tiennent la main. L'entrée apparemment est très importante et on la rejoue plusieurs fois. La sortie en revanche ne semble intéresser personne. On a fini, on part, dans le plus grand désordre. Cela nous rend d'autant plus perplexe qu'en Occident on travaille toujours les sorties. Au départ, il n'est pas prévu que nous dansions mais nous voir figé comme des piquets à faire semblant de chanter n'est apparemment pas une vision harmonieuse. Et hop, on nous dit de faire le langage des signes, de remuer notre popotin, de swinger en souriant de bonheur. Ceci devant un miroir de danse qui nous renvoit notre ridicule enn pleine figure.

J-2 on passe le weekend à s'entraîner. Samedi, du matin au soir, beaucoup d'attente, quelques tours de répétition durant lesquelles nos chorégraphes en herbe n'arrêtent pas d'avoir de nouvelles idées. On nous demande si on ne veut pas finalement chanter en vrai. Non! On ne va pas apprendre la chanson maintenant. Puis si on ne veut pas faire le langage des signes aussi. Hors de questions, on ne va pas l'apprendre maintenant non plus! finalement, on change quelques rondes, quelques pas... Deux répétitions générales puis rendez-vous le lendemain matin pour s'exercer encore avant le spectacle du soir. Et finalement, le spectacle. Les étudiants sont excités, bien habillés, maquillés, tout beaux, ils sautent dans tous les sens comme des puces, se prennent en photo, nous prennent en photo... J' arrête de tirer la gueule, enfin, on s'amuse quand même un peu mais ce fut pénible. Entrée sur scène ratée, on se rentre dedans en se croisant, mais spectacle réussit, tout le monde est content... et soulagé.

L'ouverture commence par une splendide danse du dragon et du tigre. Je dois avouer que j'adore les danses du dragon et du tigre...


Ouverture avec lions et dragon

Et voilà une partie du numéro

En lien avec cet article:  

samedi 29 décembre 2012

Mont Xiqiao à Foshan-Nanhai - 南海西樵



Considéré comme l'un des lieux d'intérêt de Foshan, le mont Xiqiao apparaît rapidement lorsque l'on fait une recherche image sur Foshan Nanhai. Le site est avant tout un lieu de pélerinage vers Guanyin, le bouddha féminin mais il comprend de vastes jardins sur différents thèmes végétaux: les pêchers, les rododhendrons, les camélias...

Le arc est très vaste et promet de belles balades, surtout au printemps mais en décembre certains arbres sont encore en fleur. L'entrée, cependant, est onéreuse: 70 yuans! C'est 20 de plus que l'année passée. L'inflation en Chine n'a de limite que les salaires qui lui ne bougent pas beaucoup...

Bref, c'est cher pour ce que c'est mais cela permet quand même de sévader un peu un jour de beau temps, en semaine de préférence.

Second hic cependant, la montagne est très proche de la zne industrielle de production de céramique. L'air peut y être très pollué, surtout en décembre.

Grottes et cascades font le charme du lieu

Un très rare petit air automnal

dimanche 23 décembre 2012

Pékin - Palais d'Eté... en hiver, et en été


C'est étrange comme les site les plus essentiels visités en Chine manquent dans ce blog. Pékin est une des ville que je préfère, quand il fait beau et que la pollution est légère - ça arrive. Pourtant, il n'y a sur ce blog que deux articles sur Pékin, et les deux hors de ses murs, lorsque je tentais d'échapper à l'urbanisme.

Il y a deux raisons pour cela, pense. La première c'est que ce blog n'existait pas encore quand j'ai découvert Pékin pour la première fois, en 2009. J'avais publié quelques photos sur Facebook mais je n'avais pas écrit d'article sur l'ancien blog.

La deuxième, c'est que par la suite j'étais blasée et j'avais l'impression d'avoir déjà écrit un article sur le sujet.

Et bien non. Et en redécouvrant les photos aujourd'hui, je me rends compte à quel point cette journée d'hiver 2009 passée dans le palais d'Eté me laisse encore aujourd'hui d'excellents souvenirs. Je découvrais la Chine impériale avec émerveillement. Cela faisait depuis 2007 que je vivais en Chine, mais Chongqing ne possède pas de tels lieux. Il faisait très froid, mais beau. Le lac était gelé, des courageux y piquaient une tête, d'autres marchaient sur le lac malgré les risques, ou y faisaient du traineau. Il n'y avait pratiquement pas de touristes, ni les vendeurs qui harcèlent les touristes en été. Les habitués du coin venaient s'y délasser. Les monuments étaient à couper le souffle. Et j'y ai même vu un faucon crécerelle s'envoler. Je me souviens avoir appelé un ami, toute excitée et y avoir repensé avec beaucoup de tendresse: j'adorais le palais d'été. Quand j'y suis retournée, en 2011, l'accès était plus facile, il y avait la ligne de métro et le site était envahi par les touristes. Les vendeurs appréhendaient les touristes, la police harcelait les vendeurs. Tout le charme qui m'avait encahntée en 2009 avait disparu. Pour moi, le palais d'été, c'est un site qu'il faut vsiter une belle mais très froide journée d'hiver.

Hiver 2009:






En été (2011):

Des groupes se réunissent dans les pavillons pour chanter, jouer de la musique, danser. Ici, une performance mongole: la femme en costume mongol imite le chevauchement d'un cheval sur une musique qui galope.


jeudi 20 décembre 2012

Quand les chinois s'approprient l'Europe 2


Un petit souvenir du coup de gueule sur le projet d'une station de vacances "Suisse reconstituée" d'un homme d'affaire cantonais au Tibet?

L'article suivant suit les traces de tous ces monuments européens que l'on retrouve en Chine. Il y a Tianjin d'ailleurs, où j'ai vu pousser, durant ma seconde année dans cette ville merveilleuse, une sorte de quartier anglais, genre Oxford, dédié au shopping de luxe bien sûr. Quoi d'autre?


Faut-il prendre cela comme un hommage - l'Europe fascine (et étrangement, cette Amérique tant adorée - modèle du développement chinoise semble avoir moins d'attrait exotique) ou bien est-ce cette frilosité qui veut le glamour européen sans avoir à se plonger dans une autre culture - on reste chez soi quand même? Bien sûr, les chinatowns - construits par les chinois et non pour l'exotisme de la chose, fascinent aussi et c'est aisé d'aller faire un tour en Chine un dimanche puis de rentrer chez soi. Ceci dit, ici, ces copies de l'Europe ne sont pas tant des parcs d'attractions ou des quartiers résidentiels d'expats que des villes de luxes pour nouveaux riches désireux de copier le mode des riches occidentaux.

lundi 17 décembre 2012

Petite fille à Yangliuqing



La fontaine municipale de Yangliuqing, dans la banlieu de Tianjin, est une source de bonheur populaire en été. Voir la foule s'amuser, et prendre de belles photos. Cette petite fille en qipao hésite à se mouiller. Elle meurt pourtant d'envie de rejoindre les autres.

dimanche 16 décembre 2012

Sur les toits et les terrasses des voisins...


... il y a jardins et basse-cour.

Jardin à gauche, terrasse avec poulets au fond

Le jardin sur le toit
Les poulets qui courent sur la terrasse



dimanche 9 décembre 2012

Académie du clan Chen - Canton


L'Académie du clan Chen est un magnifique exemple du style "Lingnan", que l'on trouve à Canton. Il n'y a plus beaucoup de constructions de ce genre aujourd'hui, l'autre construction décoratée dans le même style, mais avec en plus la forme des toits typique de sa région, étant Zu miao à Foshan (voire Foshan, premiers pas).
 
L'académie Chen se trouve dans le disctict de Zhongshan, sur la ligne 1 du métro, à la station du même nom. La sortie D mène directement à l'entrée principale (10 yuans le billet).

La voir un jour de soleil est évidemment un avantage, les couleurs resplendissent! Après les 15 jours de pluie dont nous sortons (qui a dit que novembre était une saison sèche et agréable à Canton?), cela fait du bien au coeur et aux yeux.

L'académie servait tout à la fois de temple des ancêtres, d'école confucéenne et de chambre de commerce pour le clan Chen. Bâtie en 1894, avec une main-d'oeuvre venue de 72 villages dominés par le clan, elle est lourdement décorée de bas-reliefs de pierre, sculptures de plâtre barriolées et peintures. Les scènes représentent Confucius, bien sûr, mais aussi des scènes de l'histoire du clan Chen (portes de bois sculptées) ou des scènes d'opéra cantonais.

Dans les différentes salles sont exposés les divers arts de la région, de l'opéra à la céramique de Shiwan (Foshan) en passant par le papier découpé. On peut y observer certains artistes au travail.

La visite en photos, cliquer dessus pour agrandir, j'ai laissé les détails dans un format assez lourd pour pouvoir les admirer au mieux, malgré la faiblesse de mon objectif 18-55mm:

Façade décorée de bas-reliefs et de sculptures barriolées sur le toit


Le maître et ses élèves dans une maison isolée dans les bois

Le maître, plus vieux, dispense son enseignement. Notez le bestiaire,
le cerf vert derrière lui, la perruche sur les genoux de son
élève, les créatures marines qui encadrent la scène et la fée
dans les airs



Bestiaire: lion, chauve-souris, dragon (peint sur le chapeau à gauche)

Etrange la créature sur laquelle le maître s'appuie

Une scène d'opéra

Bateau en os.

Détail d'un costume d'opéra


Après s'être régalé des beautés de l'académie, et si c'est le soir, cela vaut la peine, en sortant, de prendre à droite par la petite place devant l'académie et de continuer jusqu'aux commerces (principalement des habits pour enfants, un magasin Suning aussi). Traverser la route. On est dans le quartier musulman. A gauche, une petit rue avec un Subway. Un peu plus loin après le subway, une petite épicerie musulmane avec ds produits importés du Liban, de Turquie... Il y a des lentilles! Du Hommos et du pain libanais! Même des câpres. Ca coûte cher, mais mon Dieu quel bonheur!

Après avoir fait ses achats, retourner à la rue principale et continuer à la remonter (Zhonghan 8ème rue). Tout de suite après le grand centre commercial de vente d'habits d'enfants, tourner à gauche dans la rue animée. C'est la rue des gourmets: restaurants multiples, dont un Lanzhou lamian pour les fans des nouilles musulmanes (au mouton et cumin... hmmmm! et j'adore voir le cuisto les lancer en l'air), spécialités cantonaises, gargottes ou restaurants plus chers, tous avec terrasses sur le trottoir. Au-delà, après le dernier restaurant, traverser la route. C'est là que se trouve le parc du lac Liwan, très beau, surtout le soir, et parfait pour une balade digestive (ou pour mettre en appetit). Barquettes à l'ancienne éclairées par des lanternes rouges, ponts romantiques, galleries et sculptures lanternes pour donner l'ambiance, c'est vraiment très sympa. Pour les repas de cérémonies, il y a dans le parc de nombreux restaurants de luxe qui donnent sur le lac.

Des lanternes masque d'opéra se reflètent dans le lac Liwan
On y joue des scènes d'opéra les weekends après-midi 

Des lanternes lotus posées sur le lac Liuhua, devant un pont de bois qui mène à l'un
des restaurants de luxe

samedi 8 décembre 2012

Fatigué de la mégapole mais pas envie de faire des km?


... visitez les parcs tropicaux!

L'avantage de Canton, c'est qu'à chaque coin de rue il y a une ère de repos, un petit coin vert, des bancs... Et si ce n'est pas suffisant, la ville regorge de grands parcs verdoyants, tropicaux, avec une flore et une faune (des insectes!) très riche. Chasseuse de petites bêbêtes pour ma passion de la macro, je n'ai encore jamais eu à sortir de la ville pour faire mes plus belles découvertes et les jardins toujours en fleurs sont magnifiques. Des dizaines despèces de libellules, mantes religieuses, papillons, coléoptères, serpents, oiseaux, grenouilles (et beaucoup, beuacoup de rats).

Aristobia approximator - 
Longicorne
Rencontré à Yunxi, un Aristobia Approximator

A Canton, il y a bien sûr la montagne du nuage blanc, Bayun Shan, au nord de la ville. Comme je viens de Foshan en métro, c'est plus pratique pour moi de l'aborder depuis le nord-ouest, en m'arrêtant à la station "Bayun Shan" sur la ligne 2. Il faut ensuite se diriger vers le gymnase de Guangzhou qui a une passerelle qui enjambe la route et mène directement dans le parc écologique de Yunxi (gratuit), lieu agréable de forêt, jardins et étangs avec déjà une très belle faune et flore. On y voit des photographes amateurs (et très riches vu la taille des objectifs) entassés sur les ponts dans l'attente de certains oiseaux. Je l'ai vu mais mon objectif ne me pemet pas de prendre un si petit volatile fort agité. A l'extrême nord de ce parc, il y a une entrée vers la montagne du Nuage Blanc. C'est 20 yuans l'entrée et il faut ensuite grimper pendant au moins une heure (difficile à estimer, en été, quand j'y suis allée, il faisait extrêmement chaud alors forcémment, ça ralentit). Il vaut mieux être bien équipé en matière d'eau, ce n'est pas avant d'être presque arrivé que l'on trouve des marchands et comme d'habitude, les prix triples une fois à l'intérieur.

Mante religieuse - Praying mantis
Photographiée sur un arbre au sommet de Bayun Shan
une splendide mante religieuse 

Il est possible d'aborder la montagne par l'autre côté, vers le jardin Yuntai. C'est là que se trouve le télécabine. Mais franchement, à part pour le temple, c'est beaucoup moins intéressant. Tous les touristes se concentrent là, c'est surtout de la route et non pas de petits sentiers et on est prix dans la foule consommatrice. Ceci pour tomber sur un MacDO au sommet. Autant prendre par Yunxi et redescendre avec le télécabine, histoire de survoler le temple quand même et 'darriver au centre-ville pour le souper. Ainsi, on peut, avant de redescendre, attendre le crépuscule sur la terrasse de la maison de thé qui domine la ville et voir Canton s'allumer tout en sirotant son thé, au son du Guzheng sur lequel le patron laisse glisser ses doigts. Ca c'est l'art de vivre à la chinoise (Attention, le thé peut être très cher). Car après tout, le but de la plupart de ceux qui s'attaquent à la montagne, c'est de voir le panorama sur Canton, le coucher de soleil et la ville qui s'allume. Il faut admettre que c'est beau.

Lotus d'automne
Coeur de feu sortant de la vase, 
les lotus d'automne - Foshan

Autre possibilité de balade: le parc Yuexiu est bâti autour d'une colline tropicale. Là aussi, jardins, étangs mais également un musée. Très accessible au centre-ville, il permet de se remettre d'une journée shopping, d'échapper au bruit de la circulation, de se détendre avant d'aller manger. Chaque saison apporte son lot de merveille, les jardins chinois sont toujours en fleurs. Pas très loin, il y a le jardin aux orchidées près de la mosquée, mais je n'ai pas encore testé.

Cours de danse orientale
devant l'Université
Sun Ya Tsen

Et le soir, moins vert mais tout aussi calme (enfin il y a quand même une grande route à proximité), il est possible de se balader le long de la rivière des Perles. Sur la place devant l'Université Sun Ya-Tsen, les gens se rassemblent pour danser. Et dans les rues derrière, de l'auter côté de la route, si on vet bien fouiner un peu, il y a quantité de bons restaurants. Promenade digestive donc, et quelques pas de danse...








Que ce soit en Suisse ou en Chine, la plupart des photos de l'album Nature sur mon compte flickr ont été prises en ville. Jardins, parcs, balcons et terrasses... Je fais aussi beaucoup de photos lors des randonnées en montagne bien sûr, mais j'ai pu me rendre compte que juste pour la photo, il n'est pas toujours nécessaire d'aller loin pour pénétrer dans le monde des elfes des bois. Les dernières photos de l'album ont été principalement prises dasn le petit parc en face de chez moi, à Foshan. C'est là que j'ai rencontré le plus de libellules, les papillons et les splendides lotus d'automne (le serpent, aussi, mais il n'est pas en photo, trop rapide).

vendredi 7 décembre 2012

Vision d'horreur au coin de ma rue...


... voilà qui fait sursauter quand on ne s'y attend pas.



jeudi 6 décembre 2012

Urgences


Tout peut être urgent... la santé comme les besoins physiologiques ... ou cognitifs.


Vu dans le parc à côt de chez moi (Nanhai)

dimanche 2 décembre 2012

Fusillades


Il y a souvent des fusillades dasn mon immeuble?


dimanche 18 novembre 2012

Mai Mai Miracle


Un conte sur l'enfance et le passage à l'âge adulte dans le Japon de l'après-guerre.

En 1955, Shinko est une petite fille de 9 ans espiègle et pleine d'imagination. Grâce à un épi de cheveux rebelles qui se dressent sur son front, et aux contes de son grand-père sur le prestige de sa petite ville, Hofu, il y a mille ans, elle s'imagine voir en filigrane du temps présent, la solitude d'une petite fille noble d'il y a mille ans. Celle-ci cherche des amis de son âge tandis que Shinko apprivoise et emmène dans ses rêves une petite citadine nouvellement arrivée, réservée et intimidée. Mais la réalité va bientôt les ratrapper.

Encore un manga plein de fraîcheur sur l'enfance, ses rêves et le passage à l'âge adulte! Cette fois, dans un Japon rural de l'après-guerre. Voyage initiatique, comme pour Kiki la sorcière, et onirique, comme pour "Mon voisin Totoro", Mai Mai Miracle est cependant l'histoire d'une petite fille qui laisse ses rêves derrière elle, de la fin de l'enfance pour rejoindre le monde des adultes, dénué de magie, voire corrompu. C'est la perte des illusions. Ce qui lui donne un ton plus violent et plus désabusé.

Mai Mai Miracle est aussi l'occasion, à nouveau, de découvrir le Japon, à travers de petites scènes courtes mais savoureuses où l'on découvre le renouveau du kamishibai dans les années 50, par exemple, ou encore le développement urbain de la région d'Hofu, les premiers réfrigérateurs... Un très bel animé, à la fois rafraîchissant et troublant.

Bande annonce:

Timonier remplacé...


... et le navire ne déviera pas de sa route

"Tout ça pour ça", a-t-on envie de dire. Proxys bloqués et Internet lent, à Pékin: dissidents de tout acabit (certains ont des plumes) tenus à l'écart, photocopies interdites, fenêtres de taxis bloquées et contrôle des personnes renforcé: le parti s'est assuré de sa sacro-sainte "harmonie" politique pendant la période "hautement symbolique" d'un passage de relais officiel qui ne laisse aucune surprise, tout le monde étant au courant depuis bien longtemps de qui serait le prochain président de la Chine. On se demande du coup à quoi tout ce cirque a servi.

Du côté des collègues, étudiants, voisins chinois, désintérêt complet. Lorsque je demande combien de temps va durer le congrès, personne ne sait (c'est un français qui me réponde) et tout le monde s'en fout. Ce n'est pas comme s'ils avaient le choix. Exclus de leur système politique, les gens se désintéressent complètement de "l'élection" de leur nouveau président. Après tout, qu'est-ce que ça change. Rien. Et rien ne changera. Ce sont pourtant les mêmes qui brûlaient d'une fièvre patriotique il y a à peine un mois. Apparemment, la politique n'a rien à voir avec le patriotisme.

Le discours anti-corruption de Hu Jintao... et la volonté de Xi Jinping de s'y attaquer font sourire. "Cause toujours, tu m'intéresses", semblent penser les gens. Ce n'est pas la première fois qu'ils l'entendent, le traditionnel discours anti-corruption. Les paroles de papiers s'envolent et sont vites oubliées.

Caricature de Burki parue dans le 24Heures du 10 novembre 2012

Paranoïa à Sparte

samedi 17 novembre 2012

Démocratie à la chinoise...



La désignation du nouveau président chinois, en... par franceinter

Ensuite, il y a le vote, il faut tout de même être à la fois "démocratique" et politiquement "harmonieux"!


dimanche 21 octobre 2012

Hong Kong blues


Publié sur le vieux blog, mes billets de Hong Kong datent de 2008. Je les transfère ici, aux mêmes dates (voir liens ci-dessous). 

J'attendais alors mon visa pour l'Inde que j'avais fait faire à Hong Kong. 3 semaines à Hong Kong, dans une chambre-remise sans fenêtre, cachée dans un couloir sans fenêtres (en cas d'incendie j'aurais été la dernière au courant...), chambre de la taille du lit qu'elle contenait, par des chaleurs atroces, les jambes couvertes de 60 piqûres de moustiques alors que de grandes affiches s'étalaient partout en ville pour prévenir la population contre les moustiques: risque d'attraper la fièvre Deng ou l'hépatite japonaise (donc belles soirées d'hypocondrie en solitaire). Ce furent trois semaines pénibles, de profonde solitude, mais aussi de belles découverte. J'ai exploré les îles, les collines, les mangroves, cherchant toujours à échapper à la ville.

De Hong Kong il me reste donc des sentiments très contrastés. J'ai adoré la beauté des collines de Saikung, cette verdure qui plonge dans le bleu profond de la mer, faire le tour des îles malgré les énormes araignées des bois... mais je n'ai pas aimé Hong Kong.

Avant d'y aller, mon image de cette ville était des plus exotiques... et un peu apocalyptique. J'étais plutôt marquée par "Ghost in the shell". J'ai été surprise de découvrir une cité-centre commercial. Pour moi Hong Kong est un gigantesque centre commercial de luxe hyperclimatisé (il ne faut surtout pas oublier sa petite laine, ses dames ne voudraient pas voir leur beau maquillage fonde sur leur joli minois).

J'y ai rencontré quelques personnes, en rejoignant le groupe des ornithologues dans le parc de Kowloon, mais j'y ai aussi ressenti une très grande solitude. Les gens sont difficiles à abordé, et le standing compte beaucoup. La mentalité "nous sommes des winners" et "look how successful I am" ne m'a pas du tout plu.Bref, il va me falloir réapprivoiser Hong Kong, en commençant par me loger dans une chambre avec fenêtre et peut-être une salle commune où rencontrer des gens. Aller dormir sur les îles plutôt qu'au centre-ville. Y faire des photos urbaines quand je suis au centre. Car Hong Kong reste une ville fascinante, pleine d'exotisme, de verdure (incroyables ficcus) et de gratte-ciels.

Après le désastre de la balade de hier, je vais commencer à remplir mon passeport de timbres hongkongais.

Souvenirs...

Et photos...

samedi 20 octobre 2012

Petite sortie pénible à Dingushan aujourd'hui


Ce sera bref. Cela ne vaut nullement le déplacement. La forêt serait certainement très belle si on pouvait s'y promener. En fait, il y a un lieu touristique autour de quelques cascades pas plus extraordinaires que ça (ce sont des cascades, quoi) que l'on peut rejoindre par un petit sentier bondé de monde et couvert d'ordures. Ce qui devait être idyllique trempe dans les ordure aussi. Il y a le temple, mais des temples il y en a des plus anciens et des plus beaux ailleurs. Résumons: la balade "idyllique dure à peine une demi-heure et est loin de ce que l'on pourrait attendre, vu la foule. Pour la rejoindre il y a bien la montagne et sa forêt mais on doit suivre la route sur laquelle défilent véhicules électriques et cars polluants (et dangereux). Du coup on est certes dans la nature, mais elle sent les gaz d'échappement la nature. Autant prendre soi-même le car. Et tout cela pour 60 yuans l'entrée (plus le déplacement).

J'ai vu plusieurs personnes se mettre la main sur le visage au passage des bus. Eux aussi regrettaient de ne pas être restés en ville? Après tout, les parcs en ville sont beaux aussi... et piétons. Autant aller se balader sur Baiyun shan!

Du coup je n'ai pas pris le temps de visiter Zhaoqing. Si je veux aller me balader dans de vertes collines,  près de la mer, autant passer le week-end à Saikung (Hong Kong).

dimanche 14 octobre 2012

Kaomoji!


Tout en expression!

Voici le smiley qui accompagnait le commentaire d'une de mes amie japonaise sur facebook: (((o(*゚▽゚*)o)))
Plutôt complexe, non? Mais tellement plus expressif! Cela fait un petit moment que j'observe les smileys qui parcourent ses messages et je ne crois pas avoir vu deux fois le même. Certains prenaient plusieurs lignes et tenaient de l'art typographique. Beaucoup utilisent des caractères tirés de l'alphabet japonais, ce qui augmente la variété.

J'ai donc cherché et trouvé ceci: une explication sur les smileys japonais et une très longue liste de toutes les expressions possibles avec leur signification. De quoi varié un peu le :-) :-( ;-)....

Au fait, pour s'amuser un peu avec les kamoji, il suffit de mettre son Iphone/Ipad/Ipod... sur le clavier japonais. Ils sont tous là!

lundi 8 octobre 2012

Coup de coeur pour...


... Huang Guofu, l'homme qui peint avec son pied ou sa bouche.

Surprise, sur Facebook aujourd'hui: un ami publie à travers un groupe, "be the change you want to see in the world", une photo de cet extraordinaire artiste qui peint avec son pied ou sa bouche... un paysage de Chongqing! Ma Guojia chinoise! Telle qu'elle n'est plus aujourd'hui. Le site ne mentionne pas son nom mais ni une, ni deux, je tape "Chongqing painting feet" dans le moteur de recherche et Bingo, la même photo apparaît.

Un coup de coeur donc pour Huuang Guofo, artiste chongqinais.





samedi 6 octobre 2012

Après la lecture de 7h00, cheung fen...


... le petit plaisir épicurien du jeudi

Se lever à 6h00 et avaler un 'tit déj? Oh mon dieu non! Quelle horreur! Il me faut au moins une heure, après m'être levée, avant de pouvoir avaler quoi que ce soit.

Les jours où mes cours commencent à 7h00, le petit plaisir épicurien du jour c'est donc de me rendre, après le cours, à la petite échoppe du coin de la rue qui sert des cheung fen ou au restaurant familial près de chez moi, où les parents et écoliers viennent prendre un bol de nouille ou des raviolis avant les cours. Pour moi, c'est deux tambours de raviolis-vapeur à la sauce cacahuète :-) Meilleure façon de commencer une journée!

Mais qu'est-ce qu'un cheung fen? Nouille intestin de porc, parce que ça ressemble à un intestin (appétissant cette association), c'est une sorte de nouille de riz cuite à la vapeur et fourrée de divers ingrédients (pour moi champignons oeufs) sur lequel on verse du vinaigre sucré. Un régal. Du moins, je ne m'en lasse pas. Accompagné d'un lait au jujube et au miel c'est parfait.

Pour les jours où il fait un peu plus froid, ou bien la faim tenaille un peu plus, il y a le congee (que les gens appellent porridge en français, sauf que c'est une soupe de riz et qu'il est hors de questions que je mange du porrdige... pouah). C'est ce que mange principalement les étudiants aux petit déjeuner. Il y a toutes sortes de congee, sucrée, salé ou fade. Ma préférence va au salé, avec des morceaux d'oeuf de cent ans et de la viande de porc. Ca n'a pas bonne mine, c'est une soue de riz trop cuit, on aime ou on déteste.

Voici la recette des Cheung Fen donnée sur le blog "Recettes d'une chinoise" (dans la liste à gauche).

Et pour les curieux, en vidéo, sous-titrée en anglais, un peu plus élaborée que ce que je mange d'habitude. Les miens ne sont ni frits ni recouverts de sésame, mais la base est la même. Bon appétit!



vendredi 5 octobre 2012

Les entrepreneurs chinois s'approprient l'Europe...


... pour vendre son charme tout en restant chinois?

Voyager, c'est certes merveilleux, mais le problème c'est qu'il faut se plier à la culture des autres. A leur gastronomie, pour commencer. Or il se trouve que si les chinois adorent manger, ils adorent manger chinois. On a pu voir récemment aux informations le retour des six membres de l'équipe Mars500, qui avaient simulé une mission de plus de 17 mois sur Mars et sortaient enfin de leur isolation. Commentaire de Wang Yue, le membre chinois de l'équipe: "C'était difficile. Je suis chinois et il n'y avait pas de nourriture chinoise." On aurait pu attendre un commentaire plus original de la part de quelqu'un qui se prépare à aller sur Mars.

Mais il n'y a pas que la nourriture. Il y a aussi le mode de vie, la barrière des langues, toutes ces contraintes qu'il faut respecter : pas de bruit après 22h00, pas trop de bruit la journée, dans les restaurants, dans la chambre d'hôtel, faire la queue, ne pas jeter des trucs par terre, fait pas ci, fait pas ça... Or du point de vue du touriste moyen, le voyage est un luxe que l'on s'offre, ça doit être confortable et amusant. Le but n'est pas tant de découvrir que de voir et de prendre du bon temps. Ceux qui partent par eux-même, sac à dos et chaussures de marche aux pieds, sont l'exception. Du coup, pourquoi ne pas reproduire en Chine les sites européens qui font le plus rêver et s'offrir de l'exotisme sans sortir de sa propre culture?

Est-ce la raison d'être des villages européens de Canton et Shenzhen (Village alsacien à Canton, village suisse de vacances à Shenzhen, le monde en miniature... )? De la copie de Hallstatt, qui avait tant fait parler d'elle dans les médias (et qui apparemment ne se porte pas si bien)?

De toute évidence, certains entrepreneurs ne se laissent pas décourager par les déboires financiers de Hallstatt-Chine. Nouveau super projet: un village suisse dans un coin idyllique du Tibet. C'est du moins ce que nous annonce cet article de CNN international. Ben voyons! Des volontaires pour aller jouer du cor des Alpes en costume à Edelweiss au Tibet?

Partons du principe, bien sûr, que le touriste chinois - à qui sera destiné le projet - cherche la Suisse quand il va au Tibet. Selon mon expérience, les voyageurs chinois rêvent du Tibet autant et de la même manière que les voyageurs occidentaux: ils veulent voir la nature sauvage et intacte, le Potala, les nomades, les pieux pèlerins... Ils ont vu les mêmes photos que nous et ils veulent faire les mêmes photos que nous. Qui va se déplacer jusqu'à un coin reculé du Tibet pour voir un faux village suisse avec des tibétains (ou pls probablement des chinois) habillés en armaillis en train de faire un remake flexible de Heidi?

Ou peut-être sommes-nous en train de rater un créneau? En ces temps de crise, peut-être devrait-on faire de même en Suisse? Pourquoi ne pas revivifier touristiquement la zone industrielle de Crissier en y construisant une réplique exacte de la Cité Interdite? Ou le Potala au Mont Pèlerin?  Fenghuang le long de la Venoge... Suffit de mettre un costume miao à Ignacio Chollet et l'affaire est faite.

Allez, pour conclure ce billet d'humeur sombre, le générique du manga qui a façonné le stéréotype suisse en Asie, traduit en chinois. Fans de KTV, tous en coeur!

jeudi 4 octobre 2012

Coup de coeur pour l'homme invisible


Les oeuvres de Liu Bolin était présentées au festival Images à Vevey

Trouvé l'homme?
Se tenir immobile pendant des heures pendant qu'un artiste lui peint le corps afin de le fondre dans le décor, tel est le concept original de Liu Bolin. Son oeuvre a fait le tour du monde... et je ne la découvre que maintenant. C'est impressionnant!

"L'homme invisible", le surnomme la presse. Et de juste. L'idée de Liu Bolin est de disparaître. Avec "Hiding in the city" l'artiste veut exprimer le sentiment d'anonymat, de peu d'importance de l'individu dans une société où il faut être obligé d'avoir des relations pour réussir, où c'est chacun pour soi ou, comme le disait un quotidien il y a longtemps, "chacun contre les autres". Quoi de plus éloquent pour exprimer ce malaise?

30 photos incroyables sur ce site.

mercredi 3 octobre 2012

Congés payés en Chine...


... une petite recherche

Mais alors vraiment petite, la recherche.

Cette photo d'un touriste du Hainan
prise le 3 octobre à Badaling
fait sensation sur la toile
On m'avait déjà dit, il y a quelques temps, que cela ne faisait pas longtemps que les chinois bénéficiaient de congés payés et que si le gouvernement avait instauré les congés payés au pays du stakhanovisme, c'était pour des raisons économiques: suite à un congé national, force était de constaté que l'économie chinoise avait subi un bon petit boom. Quand les chinois ont congé, ils dépensent.

J'ai donc fait une recherche pour avoir plus d'informations. Je ne peux pas dire que j'aie trouvé grand chose, mais, en bref, c'est en 1999 que le gouvernement a promu les "semaines d'or" 黄金周 (chercher golden weeks sur wiki), trois semaines de vacances liées à des fêtes traditionnelles chinoises, la fête de la lune (et jour national le 1er octobre, qui lui ne bouge pas contrairement à la fête de la lune qui suit le calendrier lunaire, c'est logique), le Nouvel An et le duan wu, ou fête des bateaux dragons, en mai/juin, selon le calendrier lunaire. La Chine est donc entrée dans le 21ème siècle avec le congé payé.

Du coup, on s'en rend bien compte, le congé payé c'est quelque chose de vraiment tout neuf ici.

Conséquence? Et bien des centaines de millions de chinois qui prennent la route. Apparemment, 150 millions en 2008, pour le Nouvel An.

Il suffit de faire une recherche "China Golden Weeks" pour trouver les titres récents de la presse:


Donc il y aurait en ce moment 87 millions de personnes sur les routes! J'ai bien fait de me planquer! Les photos sont éloquentes! Mais ça, je l'avais déjà dit dans un article précédent.


Arrivée en Chine en 2007, au moment où le système des congés payés changeait, j'ai pu découvrir j'ai pu voir rouspéter plus d'un de mes collègues étrangers, un peu surpris par les ponts, avec rattrapage des jours non congés. En bref, disons que la fête à célébrer tombe un mardi, on aura le lundi et le mardi de congé, mais on va bosser le dimanche précédent pour rattraper le lundi. C'est un mercredi? Et bien on rattrape le lundi et le mardi le week-end précédent. Ce ne sont pas des jours de congé supplémentaires, mais plutôt un regroupement de congés afin de faire une plus longue pause. Ok. Problème principal? Pour les non-avertis, généralement, les employeurs attendent la dernière minute pour dire qu'on bosse le week-end (en cinq ans je n'ai pas vu d'exception à cette règle). Donc on est prévenu la semaine même, si on a de la chance au début, généralement plutôt au milieu ou à la fin, qu'on bosse le week-end qui vient. Ceux qui ont plus d'expérience anticipent par un: ah, voilà les vacances, il est probable qu'on bosse ce week-end! Confirmation?... Quelqu'un pour confirmer? Ah ben on en sera vraiment sûr vendredi soir! Ça fait râler, mais on s'y habitue. En même temps, les rattrapages ont toujours été systématiques alors plus besoin de demander si, il faut juste demander quel jour on rattrape. Du moins quand on enseigne, forcément.

D'après ce que j'ai compris, les usines à céramiques de Shiwan à Foshan mettent les bouchées double avant les vacances afin de rattraper les retards de production, polluant ainsi doublement la ville en hiver. Je me réjouis de respirer ça... pour ne pas mentionner l'état dans lequel les ouvriers doivent se trouver à l'arrivée du fameux congé.

Bon, voilà un lien pour connaître les dates à surveiller et pour ...anticiper...

mardi 2 octobre 2012

Coup de coeur...


... pour la toile magique!

Envie de s'entraîner à la calligraphie? Certains prennent un grand pinceau et recouvrent les dalles des parcs publics de longues et splendides calligraphies. Les badauds experts se lancent des défis, les curieux admirent, peu marchent dessus. Mais pour faire cela, avec tout ce public, il faut être sûr de soi. Autant donc s'entraîner chez soi.

Depuis quelques temps, j'ai vu apparaître sur les marchés (ou je ne l'avais pas remarqué avant, c'est aussi une possibilité), la toile magique, pour s'entraîner à la calligraphie. Il s'agit d'un morceau de tissu avec fond de velours sur lequel on peint les caractères avec de l'eau. Les caractères restent bien 5 minutes avant de sécher, et de s'estomper peu à peu. On peu donc recommencer indéfiniment. Et produire de petites oeuvres éphémères.
Premier essai. J'adore voir la graphie s'estomper.

lundi 1 octobre 2012

Courage! Planquons-nous!


Nous sommes le 1er octobre!

Une semaine de vacances. Normalement, vu qu'ils travaillent à l'étranger aussi et surtout pour explorer, les expatriés que nous sommes sauteraient sur l'occasion pour partir à la découverte. Et c'est ce que nous avons tous fait, au moins une fois, parfois avec récidive (faut croire qu'on avait pas compris la première fois), au début. Par la suite, avec l'expérience, on regarde en souriant les nouveaux se réjouir de partir à l'aventure pendant les vacances d'octobre. Une semaine, ça donne le temps d'aller assez loin et de voir pas mal de choses! Et c'est la meilleure saison pour se balader. Pas trop chaud, ensoleillé... Comment peut-on vouloir rester chez soi? Et on leur dit "Bonne chance!"

C'est très frustrant de se dire qu'on a des vacances et qu'on va les passer chez soi. Je suis la première à en souffrir, moi qui adore sentir le poids de mon sac à dos au moment de prendre la route. Mais le 1er octobre, dehors, c'est l'enfer! Le vrai! Celui où on cuit et sue (pas toujours sa propre sueur d'ailleurs), où on se fait marcher dessus, bousculer, écraser... parce qu'on a voulu prendre l'air le jour où toute la Chine a un congé prolongé.

Pour les chinois, c'est l'unique occasion de faire du tourisme. Pendant le Nouvel An, ils rentrent dans leur famille. Plus de billets de train depuis longtemps, les prix des hôtels explosent, les routes sont si encombrées qu'on peut se demander si c'est pas trois jours de bouchon aller et trois retour que les automobilistes sont en train de s'offrir, les aficionados du shopping s'adonnent à leur vice et les agoraphobes se planquent. Donc je me planque. Etre agoraphobe et vivre en Chine, ça c'est un défi! Et ainsi font mes amis (agoraphobes aussi?) resté longtemps en Chine et qui "l'ont vécu".

Pour moi, c'était en 2009. J'étais allée à Chengdu, ce qui n'avait pas posé de problème. C'est une fois sur place que je me suis rendue compte que prendre les transport publics n'était plus une option envisageable. Des queues d'un kilomètre pour prendre un bus, des gens qui sortent par les fenêtres tant le bus est bondé... Alors je me suis dit que j'allais sortir de la ville et visiter Qingqeng Shan, la montagne qui a vu naître le taoïsme. J'étais pas seule à avoir eu cette idée. Je me souviens avoir hésité quand j'ai vu le bus arriver, comparant la taille du bus avec la foule qui l'attendait. Ouch! Ce qui devait arriver arriva, les gens se mirent à courir, ça bouchonna à l'entrée, une femme avait la tête dedans et le reste du corps dehors tandis que d'autres se glissaient toujours entre les corps pour entrer et que quelqu'un tirait sur sa tête pour que le reste suive. Elle hurlait. J'aurais voulu faire demi-tour, mais la foule compacte m'entraîna et je me retrouvais bientôt dans le bus, coincée sous des aisselles en sueur, me tenant de l'auriculaire à la barre supérieure. 45 minutes de douleur à me demander pourquoi j'étais sortie de  de mon lit ce matin-là. Et ce n'était que le début. Arrivée à la montagne, lieu où habituellement on cherche la nature, le calme, la sérénité, je me suis retrouvée à faire la queue pendant des heures pour monter (faut savoir rester zen), coincée dans une foule compacte quand le chemin était trop étroit (zen, zen... tout s'apprend dans la douleur), avec des CRS menaçant qui canalisaient la foule en lui hurlant dessus et disciplinait les égoïstes dans les passages dangereux (comme le démontre l'article précédent). La police en montagne pour régler le trafic humain! Il y a des moments où mes montagnes suisses me manquent. Ces moments-là sont assez fréquents en fait.

Récit peu crédible? Heureusement, y'a les photos. Cliquez dessus pour agrandir.

Bonne anniversaire la Chine et bonnes vacances aux chinois. Moi, je reste chez moi :-)

Promenons-nous dans les bois...
4 heures à avancer centimètre par centimètre
Double file
Description du poste: hurler sur
les promeneurs indisciplinés



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