dimanche 27 octobre 2013

Nouveau blog...


... pour les photos

Non, non je ne quitte pas ce blog, malgré quelques plaintes d'éventuels intéressés vivant en Chine et ne comprenant pas, à forte raison d'ailleurs, que je fasse un blog sur la vie d'expat en Chine sur un site bloqué en Chine. Car il faut un VPN pour visiter les sites de blogger depuis la Chine.

Oui mais... ce n'était pas le cas quand j'ai passé à blogger - ou bien si? Je ne sais plus. Dans tous les cas, je n'ai pas trop envie de déménager plus de 200 billets sur un autre blog - sachant que wordpress aussi est censuré en Chine.

Un nouveau blog, donc, consacré uniquement à mes meilleures photos. Bien sûr j'ai un compte Flickr (qui défile sur ce blog) et je n'y publie que les meilleures photos - ou celles que je trouve intéressantes bien que pas très réussies. Mais Flickr a changé de politique. Autrefois, le compte gratuit était limité à 200 photos, ce qui obligeait à faire un tri. Aujourd'hui, on a beaucoup d'espace et donc la tentation est grande de moins bien trier. Mais surtout, avant, les dernières photos étaient présentées en grand sur la première page, la mise en page les valorisait. Aujourd'hui, on a une collection de vignettes qui s'alignent - c'est l'orgie.

Ce qui m'a encouragée - non sans quitter Flickr - à faire un blog photo simple, avec peu de commentaires, ou je mets en page mes plus belles photos, retravaillées avec plus de soin pour l'occasion - et où je partage en quelques mots sentiments, émotions ou petites histoires liées aux photos, quand il y en a.

Avec un réservoir de centaines (pardon, milliers) de photos dont beaucoup attendant depuis plusieurs années d'être triées, je ne vais pas suivre une logique chronologique mais publié au fil de l'inspiration du moment.

En attendant, ce blog-ci continuera de raconter des aventures de voyage, faire découvrir des sites ou des traditions, des réflexions, des instants de vie ailleurs.

Bonne découverte.

cliquer sur l'image pour suivre le lien

samedi 26 octobre 2013

Ce soir je regarde "Little Miss Sunshine"


Dois-je pousser un coup de gueule ou juste exprimer mon incompréhension la plus totale? je classerai quand même cet article sous "grrr", je suis pas d'humeur à le mettre sous ":-)" que je n'ai d'ailleurs, je le constate en le redécouvrant, pas beaucoup utilisé.

Souris, Stéph, la vie est belle et il fait beau.

Oui mais... je suis crevée. Morte de fatigue. Depuis deux jours j'avale des litres d'infusion de ginseng acheté chez le pharmacien en bas de mon immeuble et c'est enfin! le weekend. La semaine prochaine, avec les examens, va être infernale, tout simplement alors je pensais me reposer - bien que la météo ET la température soient à la vadrouille: car il fait enfin bon! Ni froid ni chaud juste parfait bien que très sec.

Journée farniente tranquille donc... sauf que... comme souvent, la place en face de chez moi est colonisée par les marchands de toutes sortes qui débarquent avec scènes, hauts-parleurs et animateurs enthousiastes: ça crie, ça hurle et en avant la musique! Le public visé? Les familles et leurs jeunes rejetons qui se concentrent beaucoup sur mon quartier (tout tourne autour de l'enfant ici).

Au programme aujourd'hui: défilé de mode pour bambins programmés dès leur plus jeune âge au narcissisme médiatisé... un truc de notre temps, quoi.

Et de voir défiler des petits bouts de choux se comportant comme les stars des magazines féminins et des émissions de variété: sexualisés au maximum, prenant des poses suggestive mais pas trop quand même, jouant les adultes devant un public qui trouve ça mignon.

Une chose qui me frappe, que ce soit les animaux de compagnie ou les enfants, on les affuble, on leur fait faire des tours et on s'écrie "comme c'est mignon!" Moi, je en trouve pas ça mignon, ça me choque plutôt. Les valeurs cultivées (sois belle riche et superficielle, sois beau fort et sérieux), la sexualisation de ces mômes, la culture des stéréotypes sexistes - tout cela me donne la nausée. Et la seule chose que je puisse dire c'est que je ne comprends vraiment pas.

Un petit échantillon des candidats

dimanche 20 octobre 2013

Les dialou de Kaiping...


... d'étranges tours de conte de fée s'élèvent dans les champs de riz

Une petit rando hors de Canton ne mène pas forcément à Hong Kong ou Macao - Kaiping, petite ville tranquille au bord d'un fleuve, abrite dans sa splendide campagne quelques petits trésors architecturaux. Des curiosités - ces tours aux sommets ciselés - qui mêlent architecture chinoise et occidentale. On dirait que Raiponce habitait là.

Ce sont en fait des tours fortifiées construites par des chinois d'Outremer revenus dans la région au début de la dynastie Qing. Ces habitations familiales (du moins à Kaiping) permettaient de se protéger contre les pillards - d'où l'impression de petit château fortifié. Les dialous de Kaiping font partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pour visiter Kaiping, c'est très facile, il y a des bus qui partent toutes les heures depuis plusieurs stations de bus à Canton, Foshan et autres villes satellites. Les derniers bus pour rentrer partent vers 19h00. Mais cela peut valoir la peine de rester une nuit à l'hôtel - Kaiping elle-même n'est pas formidable, mais calme et sympa - c'est agréable de flâner le long de la rivière et d'observer la vie sur les bateaux de pêcheurs. Pour les courageux, le vélo est une possibilité mais les diaolous sont très éloignés les uns des autres. Des brochures touristiques sont disponibles dans les stations de bus - il y a des bus pour visiter mais avec un taxi ou un van - si on est nombreux, c'est mieux. Prévoir d'y aller tôt, il y a cinq sites et la visite du village de Zilli prend du temps. On a pu visiter le diaolou Ruishi à Jinjiangli pour 15 yuans en demandant à la propriétaire - mais pour cela il ne faut pas être trop nombreux.

Photos:
Village de Zilli - dans les champs de riz




Au sommet du diaolou Ruishi

J'adore la chauve-souris (gonflable?)

Le dialou Ruishi à Jinjiangli

Ruishi - intérieur


dimanche 13 octobre 2013

Fête des cerfs-volants à Yangjiang


... ensemble, pour s'élever vers le ciel

Yangjiang, petite ville cantonaise entre Kaiping et Maoming, n'a pas beaucoup de raisons de figurer dans un guide touristique. Pourtant, une fois par année, pendant trois jours, les gens convergent vers Yangjiang - elle devient la Mecque du cerf-volant.

Je suis arrivée le veille au soir - voulant profiter au maximum de la fête. Yangjiang est une ville chinoise comme une autre, mais qui ne connaît pas le tourisme. Les gens sont donc plus surpris qu'ailleurs d'y voir une étrangère et il n'est pas facile de trouver un hôtel. On me guide vers le Yuehai Hotel: une grande bâtisse plus moderne que les autres, au centre, dans un quartier plein de restaurants. Je redoute un moment le prix que ça va me coûter, mais au final la chambre est très abordable - et très confortable. C'est l'avantage des petites villes peu visitées, elles ne sont pas chères. Les gens sont très serviables et le lendemain, on me guide vers la fête du cerf-volant.

Je pensais qu'elle aurait lieu au bord de la mer. Finalement, elle occupe un parc public au centre-ville, autour d'un lac. Sur la route, on voit des familles de motocyclistes converger, cerfs-volants serrés contre la poitrine, des rubans colorés dépassent des touks-touks, les magasins le long de la rue proposent tout un choix de cerfs-volants et le ciel, au-dessus du parc, est déjà rempli de cerfs-volants de toutes sortes. Il n'est que 9h00. Mon but: faire des photos, je résiste donc à une envie pressente de m'offrir un beau cerf-volant (ce qui m'évite d'avoir à faire un choix difficile - il y en a de vraiment superbes).

La fête dure trois jours. Les familles s'installent sur la pelouse - c'est un pique-nique géant où tout le monde s'amuse, des plus petits aux plus grands. Un homme, grand et maigre, fait des bons de cabris en courant sur la pelouse - son cerf-volant se perd parmi les autres - difficile de suivre la ficelle jusque dans le ciel, une femme tente de lancer le sien et se le prend sur la figure, une autre court et s'emmêle dans les fils - on peut se demander comment ça se fait qu'on ne se retrouve pas avec une immense pelote de fils emmêlés. Une gigantesque pieuvre flotte au-dessus de la foule. A midi, un petit spectacle de jet d'eau et jets de feu.

Je craque, je m'en achète deux: une éléphant, à cause de mon tatouage et un poisson bleu, parce que je les trouve si beaux. Tandis que j'en fais voler un, on m'emprunte systématiquement l'autre. On m'aide aussi. Je parviens enfin à faire voler le poisson très haut, très loin, pendant quelques secondes. Il me faudra ensuite 20 minutes pour le démêler des autres cerfs-volants dans lesquels il s'est empêtré. Une bonne façon de faire connaissance - avec les doigts des gens.

Il est déjà l'heure de partir si je veux attraper mon bus. Mon cerf-volant ne se plie pas. L'éléphant, lui, est parti, je l'ai perdu de vue. Tant pis. Le bus est bondé. Pour ne pas casser mon cerf-volant, je le laisse se coller à la prise d'air au plafond et le tiens par la ficelle. Çà fait rire les gens, mais c'est pratique. Arrivée à Foshan, les gens se retournent sur l'étrangère qui se balade dans la rue avec son cerf-volant chinois qui flotte légèrement derrière elle. Je le laisse flotter. J'aime bien son esthétique, sa présence. Je me réjouis d'aller le faire voler dans le parc de Guicheng.

Photos:
Un ciel plein de cerfs-volants

Une fois en l'air, il faut toute sa concentration pour l'y garder
et le guider entre les autres

Certains cerfs-volants artisanaux sont d'authentiques
oeuvres d'art

Vas-y! Vole!


Que du bonheur! Pour petits et grands!

Pause friandises en admirant le spectacle

Il n'y a pas que les cerfs-volants qui dansent.
Parfois, il faut danser avec eux

Vole!

Mêmes industriels, certains cerfs-volants sont magnifiques
et je ne peux m'empêcher de craquer pour le poisson

Une pieuvre qui flotte au-dessus de la foule ne va pas forcément
impressionner tout le monde

Artisans et leurs cerfs-volants peints à la main

lundi 7 octobre 2013

Le temple des six banyans


Pour une mini viré d'une demie après-midi, histoire de ne pas rester planquée à l'ombre et au frais chez moi (misère che calore!) - départ pour l'encore inexploré temple des six banyans.

Gongyuanqian, station de métro pivot entre la ligne 1 et la ligne 2, n'avait jamais été, pour moi, qu'une station où je change de ligne. Mais elle est aussi la station où sortir pour aller à Beijing Lu, la rue piétonne commerciale tant vantée dans les compositions de mes élèves. (Si tu viens à Canton, nous irons faire du shopping à Beijing Lu, diccit presque toutes les copies...)

C'est aussi là qu'il faut sortir pour visiter le Temple des Six Banyans où reposent de précieuses reliques bouddhistes. Sortie I - 2: la rue est pleine de marchands qui occupent le trottoir, la foule est dense. On est pas à Beijing Lu, mais je découvre bien vite que les ruelles alentour sont de petits marchés de quincaillerie, produits de sécurité (caméras, talkie-walkie...) puis brocante, fausses antiquités... 

Un panneau indique la direction du temple et me voilà, surprise, dans un quartier ancien - mi touristique, mi privé. La foule a disparu. Pas de traffic. Juste quelques badauds qui visitent et les gens du quartier qui ne se laissent pas perturber dans leurs activités quotidiennes. Je dois m'éloigner du temple car les magasins d'encens ont disparu, mais c'est avec plaisir que je me perds dans ces ruelles. C'est la découverte du jour - et ce qui fait que ça vaut la peine de chercher le temple car le temple lui-même n'est finalement pas très intéressant. Une pagode très ancienne, quelques chambres de prière, pas de banyans mais des ficcus... (ou sont-ce des banyans quand même?)

Plus loin, direction Beijing Lu (que je veux voir juste pour vérifier si ça vaut la peine, il y a peut-être des boutiques traditionnelles) - un parc palpite joyeusement au rythme des danseurs du dimanche - sous des arbres magnifiques.

A Canton, même quand il fait très chaud, il y a toujours de l'ombre sous le ramure majestueuse de ces arbres centenaires qui occupent le ciel.

Beijing Lu? Bof. Magasins habituels - rien qu'on ne trouve pas dans les gigantesques commerciaux aux quatre coins de tous les quartiers. A côté du Binjiang Dao de Tianjin, ça fait pâle figure.

Photos:
Ruelles calmes et anciennes autour derrière le temple



Danseurs du dimanche...

... sur un air de danse du ventre

Il n'y a pas que les gens qui dansent

Majestueux gardiens de l'ombre
et de la fraîcheur

dimanche 6 octobre 2013

沙薑 - le gingembre des sables



C'est lors de la journée "cueillette des lychees" à Maoming, au début de l'été, que j'ai découvert cette variété de gingembre inconnue en Europe (du moins en Suisse) où on ne trouve généralement que le gros gingembre jaune qui, malgré quelques affinités pour les cuisines asiatiques et orientales de ces dernières années, ne sert généralement que pour certains desserts.

En Chine, il est rare qu'il n'y ait pas de gingembre dans un plat. Et souvent, c'est également le gingembre jaune. Mais lors de cette virée cueillette donc, nous nous étions arrêtés à un restaurant dans un village et, parmi les plats délicieux, l'un avait un goût très spécial, très parfumé. Mon amie avait pincé un bout d'ingrédient pâle et difficile à identifier en me disant "tu connais le gingembre de sable?" Non, je ne connaissais pas. Elle traduisait directement du chinois au français - 沙: sable et 薑 gingembre. J'appris plus tard que de manière générale, toutes les sortes de gingembre poussent sur des terreaux sablonneux.

Le goût était très parfumé et très différent. Pas piquant - juste très parfumé, au point d'avoir l'impression de manger du parfum. Ceux qui accompagnent leur sushis de fleurs de gingembre rosés (c'est la forme, pas une vraie fleur) savent ce que je veux dire. Mais pas le même parfum. J'ai tout de suite beaucoup aimé.

Un peu plus tard, au marché, on en a trouvé et depuis j'en vois souvent chez le marchand de légumes du coin. Le gingembre des sables figure sur la photo de wikipedia, mais il n'est pas décrit dans l'article. De ce fait, je continue de l'appeler gingembre des sables. Beaucoup plus petit que le gingembre jaune, il est rouge. Sur la photo, on le voit derrière les deux gingembres présentés à l'avant plan, au milieu des agrumes.


J'en ai acheté, mais je dois avouer qu'avec son parfum très particulier, je n'ai pas encore trouvé avec quoi le marier. Une recherche photo "沙薑" donne des plats au poulet:


Comme je ne cuisine pas volontiers de la viande chez moi (les présentoirs de viande ici me donnent envie de devenir végétarienne), je vais tenter d'autres options. A suivre...

mercredi 2 octobre 2013

Petit tour de mon quartier...


... histoire de pénétrer dans la nouvelle Chine

Si je veux écrire cet article sur mon quartier, ce n'est pas tant pour dire "voilà où j'habite" que pour décrire un quartier assez représentatif de la réussite économique chinoise. Mon quartier, c'est la concrétisation du rêve chinois d'un niveau de vie élevé, "à l'occidentale" (je précise car beaucoup d'éléments occidentaux - produits d'importation, resto occidental sont des signes de richesse). C'est donc un quartier plutôt privilégié, et cher. C'est aussi un quartier très récent, éloigné du centre ville, tentacule de la pieuvre urbaine qui s'étend sur les campagnes.

Il y a quelques années, 3-4 ans à peine, mon quartier était de la campagne rase, des champs de fraisiers, des étangs de pêche. Il était difficile d'y accéder. Il était loin de tout. Il y avait déjà l'école où je travaille, au milieu de nul part. Il y avait déjà les vieux quartiers du centre, mais plus comme un grand village ou une petite ville. Depuis, les champs de fraisiers ont disparu, de gigantesques tours d'habitations, des condominium luxueux, ont pris leur place. Un quartier d'affaires ultra guindé avec de grands hôtels est en train de pousser à l'une des extrémité de mon district qui est déjà grand et qui continue de s'étendre.

J'habite donc dans un condominium à Qingsijiayuan (le jardin des foyers d'or/ ou dorés). J'aurais pu choisir un appartement plus grand et moins cher dans un immeuble plus ancien, mais j'habite en face de mon travail et la taille du studio me convient - je n'avais pas non plus envie de chercher trop longtemps. Si je devais décrire mon quartier en un mot, je dirai: enfants! Tout tourne autour de l'enfant ici: école de musique, de dessins, d'anglais, garderies, magasins de jouets et d'habits pour les petits et une ribambelle de mômes de moins de dix ans (une majorité de bambins qui marchent à peine en fait) qui envahissent la place tous les soirs. On est loin de la politique de l'enfant unique - ici les familles ont les moyens de se payer un deuxième enfant - voire un 3ème. D'ailleurs, la plupart de mes élèves ont des frères ou sœurs.

Le quartier est construit comme un village fermé sur lui-même et bien gardé par un important nombre de vigiles. C'est le cas de la majorité des nouvelles constructions de cette dernière décennie: des villages au cœur de la ville. Avec tous les magasins et services dont on a besoin, et des infrastructures agréables permettant de se relaxer sans aller trop loin: en général, un étang, des arbres, un pavillon, de jolis petits sentiers au cœur du quartier, derrière de belles grilles (je n'habite pas dans le cœur mais en périphérie, je me contente donc de la place aménagée avec un grande fontaine qui fait la joie des enfants, des tables, des chaises et, de l'autre côté de la route, un joli parc public autour d'un bel étang.

J'aime beaucoup cette façon d'intégrer la nature, l'agréable dans la construction des quartiers. En effet, la Chine urbaine est épuisante et ces petits îlots coupés du reste du monde au cœur des quartiers d'habitation (même plus anciens) sont indispensable pour respirer et se sentir bien chez soi. On se sent d'ailleurs facilement mieux dans ce chez soi extérieur que dans les appartements eux-mêmes qui sont parfois bizarrement construits, étroits ou mal équipés. Pendant très longtemps, et encore aujourd'hui, les chinois cuisinaient peu - la nourriture est moins chère dans les petits restaurants. Les cuisines laissent donc souvent à désirer - ce sont plutôt des cuisines de secours.

J'ai dit qu'il y avait beaucoup de commerces. C'est le cas de tous les quartiers. Petits restaurants familiaux (avec possibilité de prendre des menus peu chers à l'emporter - 11 yuans le menu chez celui chez qui je vais régulièrement quand je ne veux pas cuisiner. Pour 11 yuans j'ai une soupe, de la viande et des légumes sur du riz. Je peux choisir entre du porc braisé au miel, du poulet, du canard, du lard ou du tofu). Mais mon quartier est un quartier aisé. Cela se ressent sur les commerces. Ainsi, au pied de mon immeuble, il y a un magasin bio dans lequel je trouve des céréales, bières importées, et produits de ménage Ecover! Sisi! J'y achète mes pâtes aussi. En face, il y a un autre magasin d'importation (produits coréen et japonais) avec des bières occidentales. A côté, la meilleure pizzeria de tout Foshan - d'authentiques pizzas italiennes dont certaines au jambon de Parme! Magasins de légumes, de fruits, petit supermarché, magasins d'habits et stands de vente par des itinérants qui reviennent régulièrement proposer des produits de toutes sortes, parfois à renfort de musique et de hurlement dans les haut-parleurs le weekend! Des écoles aussi, comme je l'ai mentionné. Beaucoup de commerces tournent, je les vois ouvrir et fermer quelques mois plus tard.

L'immeuble est entretenu par des minggongs - paysans travailleurs sous payés, qui viennent faire le ménage, s'occupe de nos déchets. Hier, j'ai appelé l'ascenseur et quand il est arrivé, avec un drôle de bruit, il y avait un frigo dedans... et derrière une toute petite femme qui apparemment pensait transporter le frigo toute seule. Je l'ai aidée. Un vélo-remorque plein de vieilles cannettes usées attendait. On a posé le frigo dessus. Le recyclage dépend des pauvres ici: le papier, les bouteilles, le plastique - tout est récupéré et revendu au recyclage. Des personnes âgées passent leur journée à fouiller les poubelles à la recherche de bouteilles PET. Il y a peu de misère à Nanhai - trop excentré - les quelques clochards que j'ai vu faire les poubelles ont disparu - mais rien que le personnel d'entretien de l'immeuble nous ramène à une réalité que les belles façades de nos jolis quartier ne peuvent cacher - le développement de la Chine ne profite pas à tout le monde, c'est une société à deux vitesse dont seul un nombre minoritaire profite de la croissance fulgurante.

Photos:


La place devant chez moi prise depuis mon balcon

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Cérémonie d'ouverture d'une école de musique
et de danse pour enfants
Étang et promenade au cœur du condominium
Personnel d'entretien en train de récupérer des
déchets encombrants
Commerces
Commerces

Commerces

Station de vélos publics
L'étang dans le parc où j'ai pris la majorité
de mes photos de lotus et de libellules
(et continue avec les oiseaux :-)
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