Une gâterie venue du fond des âges
"Chouette! Un escargot!" Dans les boulangeries chinoises, on rencontre parfois des viennoiseries qui correspondent à nos quelques repères européens déboussolés. L'escargot est un classique. Mais pas de pâte de noisette ici, la pâte brune qui se cache dans les méandres du pain a un petit goût de châtaigne. Plus sèche et plus épaisse que la crème de châtaigne, cependant: c'est la pâte de haricots rouges. Une variante noire avec un goût légèrement différent: l'escargot à la pâte de sésame noir.

Déguster la pâte de haricots rouges, c'est découvrir un goût trois fois millénaire! Ça donne le vertige! Non? La spécialité s'est ensuite répandue au Japon où elle reste un classique. Ainsi, mes papilles gustatives ont connu un orgasme au contact de cette spécialité kyotoïte (du moins c'est ce que disent les kyotoïtes et que je retrouve en photo sur le net (cliquer sur la photo pour suivre le lien): un mochi à la pâte de haricots rouge avec au centre une fraise fraîche et mûre! Absolument divin! Mais je dois avouer que j'ai failli perdre la boule, à Osaka, en me perdant dans un immense magasin de mochi!
C'est d'ailleurs le nom japonais du haricot que l'on a gardé en français: haricot azuki. La raison doit en être pratique, en chinois le gros haricot rouge que l'on utilise dans la cuisine mexicaine est assez peu présent. Les chinois appellent donc ce haricot: haricot rouge 红豆 (hong dou). On peut néanmoins préciser: petit haricot rouge 小红豆 (xiao hong dou).
Recette de la pâte de haricots rouges.
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