dimanche 11 juillet 2010

"Chroniques de l'oiseau à ressort" - Haruki Murakami

   
Un homme oisif, fan de jazz et de spaghetti, que sa femme quitte après la disparition de leur chat, découvre la magie et les multiples sens de son environnement urbain tandis que défilent dans sa vie divers personnages aux destins croisés qui se livrent à lui, l'homme sans destin. Des femmes l'aiguillonnent, l'histoire lui parle, et l'oiseau ponctue ce chemin initiatique où rien n'est hasard, où les destins les plus éloignés sont liés, où chaque chose a un sens.

Chroniques de l'oiseau à ressort,  c'est du tout grand Murakami. Peut-être le meilleur. En tout cas, le plus subtil. Et le plus japonais. En ce qui me concerne, il m'a permis de mieux comprendre cette pensée dans laquelle rien n'est hasard, tout est lié et tout a un sens.

C'est avec grand art que Murakami extrait toute la poésie omniprésente dans l'environnement urbain (Tokyo) du personnage. La poésie d'une banlieue urbaine qui n'a rien de spécial. Une banlieue comme les autres. Il faut tout l'art de l'écrivain pour rendre la magie d'un lieu aussi commun. L'étrange se mêle à la réalité et la transforme subtilement tandis que défilent des histoires de vie mêlant le fantastique et l'horreur qui viennent se superposer à la monotonie de la vie oisive et trop paisible de l'anti-héros. Un récit d'une rare violence (qui donne envie de fermer les yeux) tout en étant poétique et sensuel.

Aucun commentaire:

Related Posts with Thumbnails