mardi 1 juin 2010

"La Comtesse Blanche" - James Ivory

 
Fuir la réalité au fond d'un rêve

L'année passée, lors d'une conférence à Chongqing de Stefan Shomann qui présentait son dernier roman "Letzte Zuflucht Shanghai", j'avais été très surprise de découvrir quelque chose que l'on ignore en Europe: Shanghai est était pendant la guerre l'un des principaux ports vers lesquels déferlaient les réfugiés juifs fuyant le nazisme. En fait, à l'époque, entre la concession française, les réfugiés juifs et les réfugiés russes fuyant le communisme, et les japonais, Shanghai était une métropole cosmopolite, bien que les communautés ne se fréquentât que très peu.

C'est dans ce Shanghai vivant ses derniers moments de tension avant l'occupation japonaise précédée par l'horreur du "bloody saturday" que nous emmène James Ivory.
   
Un diplomate américain désillusionné et aveugle décide de bâtir son rêve: la "Comtesse Blanche", un bar cosmopolite au personnel méticuleusement choisi où se fréquenteront les divers mouvements politiques de l'époque. Sa pièce maîtresse: une comtesse russe déchue qui pour faire vivre sa belle-famille joue les hôtesses et accessoirement se prostitue. Il est aidé par le mystérieux Matsuda, un riche japonais avec qui il partage son rêve. Mais combien de temps pourra-t-il se barricader loin de la réalité?

"La comtesse blanche" est un film d'atmosphère au rythme lent,  qui mise sur la photographie et la musique pour développer la psychologie de ses personnages qui en outre sont très attachants. Ce n'est pas un grand film, mais c'est un bon film qui vaut la peine d'être vu. Ne serait-ce que pour l'originalité de ses personnages.

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