lundi 23 septembre 2013

En attendant le typhon


Toujours étrange, cette impression d'irréel qui accompagne les alertes.

De jeudi après-midi à samedi, nous avions congé pour la fête de la lune. Grosses chaleurs, les collègues parlent d'un automne de tigre (plus chaud que l'été), ma mère de stress thermique. Les gens ne sortent pas avant le soir.

Samedi le vent se lève. Il est très violent. L'un des plus violent depuis que je suis ici en fait. Je regarde les palmiers devant chez moi d'un œil méfiant. Quand un palmier perd une feuille, vaut mieux ne pas être en-dessous.

Dimanche, rentrée scolaire. Il fait terriblement gris, ça sent la pluie. Le vent est tombé. Quelques grosses gouttes sporadiques m'accompagnent sur le chemin de l'école. Il fait moins chaud, ouf. Ce dimanche, on rattrape le vendredi. Je viens le matin préparer les cours de l'après-midi. J'ai surtout cours l'après-midi et le soir. Une collègue qui a des enfants en bas âge m'annonce que ses enfants n'ont pas école à cause de l'alerte au typhon (quelle alerte au typhon? C'était hier le vent...)

Midi, départ. Petit repas, sieste, et retour à l'école à 14h30 pour les cours. Je suis en route pour ma classe lorsque je croise des élèves excités qui éclatent de rire en regardant leur smartphone. Ce n'est pas inhabituel mais comme l'un d'entre eux marche à côté de moi en riant, je lui demande ce qui se passe, histoire de dire quelque chose. Il m'annonce qu'ils n'ont pas cours. Ah. Le prof est malade? Il y a une réunion? Non. Tout le lycée a congé, à cause de l'orage.

Retour au bureau. Grmblbl, comme dirait Prunelle dans un de ses meilleurs moments. Je croise une collègue chinoise qui me demande si on a cours. Apparemment les élèves disent que non. Au bureau, la nouvelle vient de tomber, le lycée a envoyé un message à tous les parents comme quoi les cours étaient annulés. Et les profs alors? Ils ont le droit d'être prévenus eux aussi??? Quelques minutes plus tard, on apprend qu'on aura aussi congé lundi. Alerte de niveau 9 au typhon (mais quel typhon?)

Bon. Retour à la maison. En scrutant le ciel avec suspicion. Y'a vraiment un typhon qui arrive? Le pire de l'année? Il est bien discret. C'était lui le vent de hier soir? Il arrive par morceaux?

Préparatifs pour le pire à venir, j'achète des bières, des snacks japonais pour accompagner la bière, regrette ma bibliothèque de BD en Suisse (elle irait parfaitement avec la situation, prépare l'appareil photo au cas où, cherche mon gecko-squatteur et ne le trouve pas (j'espère qu'il va trouver à se protéger, mets tout le boxon qui traîne sur le balcon à l'intérieur, histoire de ne pas voir des trucs s'envoler dans tous les sens et passe le reste de la journée à attendre la tempête. Peu à peu, le soir venant, le vent augmente, des rafales humides frappent aux fenêtres. Rien d'insurmontable, on a vu pire sans qu'on nous demande de rester chez nous.

La tempête s'est déchaînée surtout cette nuit. Fortes rafales, pluie dense (mais pas le rideau blanc), pas d'orage. C'est peut-être cela qui a rendu la tempête si innocente. Pas de spectaculaires orages. Du coup, c'est agréable d'être au fond de son lit avec les éléments qui se déchaînent dehors. Typhon? Plutôt une jolie tempête tropicale tout ce qu'il y a de plus banal. 

La situation d'alerte laisse quand même un arrière-goût amer. Bravo l'organisation dans mon établissement! Ne reste plus qu'à craindre quand nous fasse rattraper les deux jours de congé forcé sur nos vacances d'octobre... Non, ils n'oseraient quand même pas...? Si ?



Pour suivre les typhons : tropical storm risk 

vendredi 20 septembre 2013

Fête de la lune 2013 - 中秋節 2013


Un mois et demi d'absence déjà... oups.

Il faut dire que métro boulot dodo, en Chine ou ailleurs, ça ne laisse pas grand chose à raconter et comme il fait vraiment trop chaud, je ne sors pas beaucoup.

Revoilà donc la fête de la lune, pour la septième année consécutive. Je ne sais pas si c'est à cause de la nouvelle politique anti-gaspillage du gouvernement, mais cette année nos employeurs nous offrent l'argent des gâteaux de la lune (月餅) plutôt que les gâteaux eux-mêmes. 

Source: chine information
Il faut dire que selon les médias, le business des gâteaux de la lune rapporte plus de 1 mia de yuans, 280'000 tonnes de gâteaux circulent: c'est le cadeau idéal. Les employeurs les offre à leurs employés, les parents et élèves aux profs, on se les offre entre amis ou en famille. Même mon agence immobilière, l'année passée, m'a offert une boite. Généralement, une boite contient quatre gâteaux fourré traditionnellement d'une pâte d'amande avec un ou deux jaunes d'oeufs de cane symbolisant la lune. Le gâteau étant très compacte et franchement étouffe-bougre (tout le monde n'est pas chrétien mais les chrétiens s'étouffent aussi), une tranche fine suffit. Donc, quatre gâteaux, c'est déjà beaucoup. Et l'année passée j'en avais reçu 3 boites (et virtuellement une quatrième, en bon, que je ne suis jamais allée chercher). Personne ne peut avaler 4 boites de gâteaux, les gens se les refilent donc entre eux. Et une bonne partie ne sera jamais consommée. Le gaspillage est énorme.

Depuis quelques jours, je voyais aussi des enfants sortir des écoles avec des lanternes en papier. Un cortège, comme pour la Saint Jean? Jusqu'à aujourd'hui je n'avais jamais remarqué les lanternes pour la fête. Finalement, c'est une tradition d'ici, à Canton. Les gens suspendent des lanternes devant leur maison, au bout de cannes de bambous. Plus la canne est longue, plus ça porte chance. C'est aussi l'occasion, pour petits et grands, de se balader avec de très jolies lanternes de papier (surtout les adultes) ou des lanternes électriques fantaisies (enfants... et adultes), de bien s'amuser en famille et entre amis et de profiter d'une très belle soirée. Pour profiter de l'ambiance, et tester mon nouvel objectif, je me suis rendue sur l'île de Shamian et dans le parc de la culture, tout prêt.

Photos:

La pleine lune était splendide hier soir
On voit bien le lapin assis
Illuminations dans le parc de la culture

La fête de la lune se fait sous le
signe du lapin - une bonne raison
pour se poser des oreilles sur la tête

Des devinettes avec des prix à la clé


Animations




Sur les pelouses et les places, les gens s'installent pour
pique-niquer au clair de lune et allument des bougies

mercredi 7 août 2013

Coup de coeur pour les poyas de Patricia von Niederhäusern


Les vaches en folie

Lyoooba de Patricia von Niederhäusern
En balade à Yverdon, profitant du beau temps et des terrasses, je me baladais sur la rue piétonne du Milieu quand je suis tombée sur une vitrine exhibant des poyas qui ont attiré mon attention: sculptées dans le bois, les poyas n'ont au premier abord rien de spécial. C'est en les regardant de plus près que l'on voit que les vaches ne sont pas en train de tranquillement grimper vers l'alpage. Elles se balancent aux arbres, se font une fondue ou se balancent au bout de la queue d'une camarade... Petite recherche sur le net: c'est le travail de Patricia von Niederhäusern. Peu d'images sur le net, mais j'ai pris quelques mauvaises photos des œuvres en vitrine.

Un vrai coup de coeur pour ces poyas pleines d'humour!

Une petite fondue

Charlot

Lancer du drapeau

Skieurs

Article sur le sujet

mardi 6 août 2013

Quelques applis sympas...


... pour se balader en Suisse

Mon inséparable iPod Touch me sert à tout, sauf à écouter de la musique, ce que je fais finalement très rarement. Pour les balades, je me sers de quelques applications gratuites fort utiles que j'apprécie fort. En voici une petite présentations.


Hiking map of swiss confederation (Wanderkarte Schweiz) donne des cartes très précises, avec le nivelé, la position actuelle lié au GPS... Une partie des fonctions est payante, les cartes sont visibles gratuitement. Ici une recherche pour le lac d'Emosson.

Hiking map

 Suissemobile est l'application liée à wanderland.ch. Moins pratique que le site web (pas mal de pubs de sponsors diminuent la visibilité, elle reste une application géniale: utilisant les cartes de swisstopo, elle indique tous les chemins de randonnées, tous les points de transports publics, les itinéraires pour la rando à pied, à vélo, en rollers ou en canoë. Bref, un must dans son iPod/phone pour faire de la randonnée. Il est possible, à partir des cartes, d'accéder au site des transports publics, horaires, commande de billets...

carte de SuisseMobile

L'application Parcs Suisses est nouvelle et demande encore à être complétée. Pour le moment, elle montre une liste des sites naturels protégés en Suisse. On se réjouit de voir les informations sur chaque site apparaître.

Mobile CFF est l'application qui permet de consulter rapidement les horaires des trains et même d'acheter des billets électroniques. Sans iPhone, et donc sans réseau en balade, il est tout à fait possible de recevoir un itinéraire par sms sur son téléphone en envoyant le nom du lieu de départ et destination au 222. On reçoit alors l'horaire pour les prochaines correspondances. Cette fonction peut-être fort utile, mais est assez couteuse. Pratique sans en abuser.

Swiss Peaks
Pour ceux qui ont un iPhone récent (cette appli ne fonctionne pas sur mon iPod) et qui aiment coller un nom sur les sommets rencontrées ou vus, il y a Swiss Peaks: une application de réalité augmentée liée au GPS. Pointez vers un sommet du panorama admiré et hop! Vous avez le nom du dit sommet

Pour les curieux de flore, il y a "Fleurs en Poche", un guide de plus de 1500 fleurs sauvages d'Europe. Il est possible d'identifier la flore rencontrée grâce à un assistant. Pas toujours facile mais pratique. Le guide est payant (5.-). Par les mêmes auteurs, il y a aussi "Oiseaux en poche" (4.-), un guide des oiseaux d'Europe. Le conservatoire et jardins botaniques de Genève ont également sorti une application "Flora Helvetica" fort pratique et très complet coûte 80.- en allemand et 100.- en français. Grrr! La version lite gratuite est très très light! Perso je préfère encore utiliser Fleurs en poche, n'en faisant pas un usage professionnel.

Fleurs en poche
Et finalement, parce qu'il est difficile de rapporter la montagne avec soi, l'application "Photosynth" permet de faire des photos panoramiques à 360 degré dans lesquelles on peut ensuite se replonger. Ce n'est pas vraiment fait pour être imprimé ou publié, le mieux c'est de se replonger dans l'image dans le programme lui-même. Pour le moment, le meilleur programme du genre gratuit que j'ai pu voir. L'image est quasi en 3D!

Photosynth

lundi 5 août 2013

La Tour du Famelon


Crapahuter dans les Alpes vaudoises

Le Famelon
Encore une splendide journée, malgré la canicule qui fait transpirer tout le monde. Je m'embarque sur une balade organisée à travers Meetup, un site qui permet de trouver des personnes avec qui partager des activités. On se met d'accord pour une randonnée alpestre rafraîchissante (heureusement, on marche beaucoup à l'ombre et il y a du vent) et régénératrice bien qu'exigeante: le tour du Famelon, l'une des trois splendides tours entre Leysin et les Mosses, restes solides d'un glacier qui n'est plus.

On grimpe dans les lapiaz
Départ à 9 heures depuis le Sepey (au lieu de la Comballaz car il faut attendre 30 minutes pour le bus), en direction de la Pierre du Moëlle, un site militaire et touristique en même temps. Le sentier pédestre n'est pas très bien marqué et nous nous fourvoyons plusieurs fois avant de couper à travers l'alpage pour rejoindre la route goudronnée que nous suivons jusqu'à la Pierre, un immense rocher percé de meurtrières. On prend ensuite le sentier alpin en direction de Leysin par le Famelon, qui nous emmène jusqu'à un rocher d'escalade. L'alpage abrite des taurillons. A partir de là, nous marchons sur des lapiaz. Il faut avoir le pied sûr, de bonnes chaussure de montagne (on s'y tort facilement les pieds voire les coince dans les petites crevasses et les bâtons de marche sont d'une très grande utilité, bien qu'ils soient parfois encombrant lorsqu'il faut se hisser sur les roches. Arrivés devant le Famelon, nous avons le choix entre le contourner par la face à gauche ou grimper par l'arrière à droite. Grimper dans les lapiaz est plus facile que d'en descendre, on prend donc à droite. Au retour, par la face, la route est plutôt à plat est on est bien content d'avoir fait le tour dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. La grimpée est pénible, non pas tant du fait de la déclivité que de la formation du sol. Il faut faire très attention où mettre le pied à chaque pas, se hisser parfois... la randonnée tourne à la varappe.

Les tours de Mayen et d'Aï
Au sommet, une chamois et son petit fuient devant nous. Nous avons une vue splendide sur le bassin lémanique, les Alpes vaudoises et fribourgeoises. Devant nous se dressent les tours de Mayen et d'Aï, qui fument avec les nuages qui s'élèvent vers nous et glissent entre les deux tours. Le panorama disparaît un moment, puis on l'entrevoit dans les voiles vaporeux de la brume. Nous redescendons par une coulée de boue séchée sur le lac de Mayen puis bifurquons à gauche en direction de la Pierre de Moëlle pour passer cette fois devant la tour du Famelon, parois rocheuse impressionnante qui nous domine comme un rempart fantastique. Je connais le chemin. J'étais déjà passée par là lorsque j'avais entrepris la randonnée Leysin-les Mosses un jour de brume épaisse. Il y avait une mer de nuage qui m'isolait, seule dans la montagne suivant cette parois. Un moment de solitude intense et beau qui m'avait marquée. On rejoint la bifurcation et retourne sur la même route jusqu'au Sepey.

Entre le Sepey et la Pierre de Moëlle, il y a plusieurs points d'eau où remplir sa bouteille. Une fois sur le sentier alpin, il n'est plus possible de le faire à moins de passer par Mayen et de rejoindre Leysin. Dans ce cas, il y a des chaînes pour aider à traverser certains passages plus difficiles.

Sites utiles pour la rando en Suisse:

jeudi 1 août 2013

Randonnée engadinoise dans le parc national



Bainvegni en Engiadina

Comme chaque année, je rentre en Suisse les jambes fébriles du désir de m'échapper dans les montagnes, avide de nature et d'espaces sauvages. Cette année, rando de 5 jours dans le parc national, à Zernez.

Rien que le trajet de Zürich à Zernez et magnifique. Arrivées à midi, on passe tout d'abord par le centre d'accueil du parc, histoire de se renseigner. Le guide des randonnées, carte comprise, coûte 20 .-. Nous avons déjà réservé deux nuits à la cabane Cluozza et pensons en passer une ou deux autres à l'hôtel Il Fuorn, mais c'est la haute saison et celui-ci est complet. Il est bien situé et confortable, bien qu'au bord de la route. A réserver à l'avance donc. Hôtels et cabanes fournissent des piques-niques.

Pour rejoindre la cabane Cluozza il y a 3 heures et demi de marche. Pendant une heure, on entend la route. Puis on s'enfonce assez dans la nature pour ne plus l'entendre. C'est splendide. On y est enfin!

La balade est facile, elle monte pour les 3/4 puis redescends sur la rivière avant de remonter un peu de l'autre côté. La cabane est face à une parois rocheuse avec quelques forêts et pâturages où l'on peut observer les cerfs élaphes et le gypaète, avec de très bonnes jumelles.

Le lendemain, petite randonnée dans le glacier de pierre du Val Sassa. La randonnée le long de la rivière est tout simplement magnifique, la flore est si riche! Et les papillons fort amicaux (très attachants, même, certains vous poursuivent sur une bonne distance... j'ai toujours dit que j'avais bon goût) puis on grimpe dans le Val Sassa avec sa langue de pierre qui s'étire jusqu'à la rivière. C'est un paysage extrême, hostile. Le Mordor. Gare aux chutes de pierre!

 De la cabane Cluozza au Il Forn, la route est très facile et le panorama splendide. On peut observer beaucoup d'animaux, à commencer par les marmottes. Surprises par une pluie insistante et glaciale qui tombe 2 heures plus tôt que prévu, nous marchons 5 heures sous la pluie. Peu à peu le terrain devient glissant. Un pantalon imperméable pour compléter l'équipement, ou une pèlerine, serait bienvenue. Mais la pluie ajoute aussi à la beauté féérique du lieu, forêt tapissée de mousse, ruisseaux, ponts vertigineux d'où on peut observer un tichodrome. Et un hurlement de loup, pour compléter le tableau. Retour tête basse et mèches dégoulinantes à Zernez ou on passe la nuit chez l'habitant (première douche chaude, la cabane Cluozza n'a qu'un évier avec eau froide). On profite de goûter les spécialités de la région: des capuns! Et un petit verre de Büdner Rötteli.

Pour la dernière journée de randonnée, on part depuis Punt la Drossa où l'on est accueillies par un casse-noix moucheté, pour rejoindre Buffalora par le mont la Schera. Selon le guide, c'est l'une des plus belles balades du parc. Ce n'est pas exagéré. On passe tout d'abord par la forêt, qu'une tempête a ravagé et qui se régénère. On est seules, longtemps. Les autres randonneurs viennent apparemment de Il Fuorn. Nous croisons une biche et son faon que nous surprenons sur le chemin. Plus loin, dans les pâturages, un renard fuit devant nous. On peut observer des marmottes peu timides derrière la cabane de l'alpage de la Schera, et un faucon crécerelle au-dessus de la crête. Le panorama, sur 360 degrés, est magnifique. En dehors du parc, du côté de Buffalora, nous croisons des mines de fer qui étaient exploitées au Moyen-Âge.

Je suis très étonnée de la facilité des randonnées. Peu de randonnées difficiles, finalement. Et beaucoup de trésors à observer! Jumelles indispensables!










jeudi 25 juillet 2013

Pas de nouvelles...


... bonnes nouvelles

Non, non, je n'abandonne pas le blog, je me repose. Arrivée en Suisse après un voyage fort pénible (ajouter 7 heures à un voyage déjà long), il faut vraiment le vouloir pour se retrouver scotchée au tarmac pendant 7 heures à cause d'un orage tropical deux fois de suite, à une semaine d'intervalle. L'aéroport d’Istanbul n'est pas très grand, j'ai donc passé 6 heures à goûter les loukoums en dégustation. Il manquait quand même le café turc mais 6 heures de café turc, je ne sais pas si j'aurais survécu.

Depuis deux semaines, pas de randonnée. J'adore ça mais là je me repose. Je suis morte, lasse, crevée, à plat, raplapla. Dès samedi, virée au parc national dans les Grisons... je garde mon énergie pour cette expédition dont je me réjouis fort.

Lausanne, Lausanne... change peu mais change un peu. Nouveau bars glaciers "artisanal" un peu partout, un MacDo et un Burger King en plus... avec peu de clients, les gens s'y intéressent finalement assez peu ou bien préfèrent-ils la salade en été, beau temps - rien de cet été pourri qu'on nous avait prédit et quelques belles initiatives communales: les gazons des parcs sont transformés en prairies sauvages afin de laisser les insectes se reproduire. J'aime bien le côté vert sauvage de ma ville, je le préfère de loin aux gazons bien tondus et buissons sculptés.

Les roses sont desséchées, l'occasion de belles photos de roses brunissantes.




dimanche 14 juillet 2013

Ouf... c'est fini. Plus qu'à faire les bagages...


Beuh...

L'avion part à 23h00 ce soir.

J'ai le temps. De faire mes bagages. Déjà commencé hier en attendant l'examen de 15h00.

Jevaisfaireducampingounon?Onaditqu'onallaitdansunrefugemaisaucasoùjedevraispeutêtreprendrelatentemaisçaveutdirequejedoismecoltinerlessacdecouchageetlelematelasaussi.Jehaiscesacdecouchagetroplourdetjen'aipasenviedetrimballertoutcematospourrien.Leschaussuresdemontagnec'estsûrmaisjelesmetsoù?y'aplusdeplaceetjeneveuxpaslesporterdansl'avionpendant15heures,tiensaufaitjevaisporterquoiendehorsdesvêtementsdesportpourlamontagne?JevaisquandmêmepasprendremonnouveauqipaoenSuisse!çafaitbizarremaismamanveutlevoirGrrr,etlespaniersenbamboupourlacuissonvapeurjelesmetsoù?jenepensaispasqu'ilsrempliraientàeuxseulslavalise.Ordioupasordiy'aceluidelamèrejevaispasmetrimballerl'ordimaislevieuxmacquejeveuxjeterilfautbienquejelerendeaumagasin,non?EnChineilstraitentcommentcegenrededéchetsélectroniques.Non,leslivres,jeprendsceuxquejen'utilisepasetlesstockechezmaman,ellevarouspéteretmedirequ'ellen'estpasmongrenierpersonnel,bon,ben,ellerouspétera.Elleaunecaveelleaumoins.Zut,j'aipasachetédecadeaux.Jesauraispasoùlesmettre.Lapetiterobenoire?Lelégèrecolorée?Costumedebain?Paraîtqu'ilafaitfroidlelacdoitêtreglacial.Bononsaitjamais.Allez,jepeuxtournersurdeuxpantalonsetdeuxtshirtsnon?Maissionsortlesoir?Jevaispasencoremepayerlahonteàsortirdansdeshabitsdetrekking.Onsaitjamais,jepourraisrencontrerl'amourdemavie.Soupir.Arrêtedediredesconneries,prendslarobenoireelleesttroppetitemaissexyetellepèserien.Ahzut,jeprendspaslatentefinalement.Bon,oùj'aimisleschargeurs.L'appareilphoto,c'estjuste,danssonsacàdos.3non4sacs!Bon,onvidetutetonrecommence.Allonsàl'essentiel.Jeprendsoupaslasauceausésamelelaitetlefromage.Pourquoij'aiachetédelabouffejusteavantdepartir,mondieu,jepouvaispasmecontenterdesrestos?Quelleandouille.Etc'estquiquivaarrosermamentheetmonromarin.Ahflûte!J'aioubliédepenseràmamentheetauromarin!Diable.

Pfff...

Misère...

Lotus


Quand la lumière jaillit de la boue

C'est comme une célébration annuelle. Pas le sakura officiel du Japon, mais une fête tacite, bien que marquée dans le calendrier chinois par un discret "floraison des lotus". La saison des lotus.

Mon agence immobilière, qui dépense une énorme partie de son budget en décorations florales - je les vois sans arrêt arranger, réarranger, renouveler les arrangements floraux autour de l'immeuble principal de leurs bureaux, les employées en tailleur chercher l'eau à la fontaine avec de gros seaux qu'elles trimbalent en titubant sur leurs talons hauts - vient de remplacer les tournesols par des lotus - grands pots plein d'eau, superbe forêt d'émeraude. Certains de mes voisins aussi ont couvert leur terrasse de lotus, parfait élevage de moustiques que ej vais éviter, même si je suis tentée. Je me contente des lotus de l'étang du parc d'à côté, qui attirent chaque jour les photographes amateurs. Je rejoins leurs rangs, cherche à saisir au mieux la lumière qui émane de ces fleurs fabuleuses. Pas étonnant qu'elles soient sacrées. Le lotus sort de la vase, de la boue, mais n'en garde aucune trace. Insouillable, il est la lumière et la beauté qui jaillit des ténèbres de la vase. Il y a de précieux enseignements dans cette plante magnifique.

Mes photos:


Promesse
Comme suspendu dans l'air
Nénuphar
Lumière et pureté
Lumière et pureté
Un visiteur venu d'ailleurs
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