samedi 12 décembre 2009

Instant de bonheur...


Il y a deux ans, à Shanghai, m'était arrivé une aventure étonnante: un couple de chinois m'avait demandé son chemin. En chinois. Et je leur ai répondu. Toujours en chinois. J'avais ensuite continué mon bout de chemin avant de réaliser l'étrangeté de la chose. Et bien le phénomène s'est reproduit. Deux fois. En une semaine. Je sors de mon immeuble, et une personne âgée me demande où se trouve tel numéro. Je ne sais pas, je ne connais que mon immeuble. Mais j'en sautillerais de bonheur, comme un cabri. Ils ne m'ont pas traitée en étrangère. 
Car je pourrais vivre 30 en Chine, que je serai toujours l'étrangère. Celle qui probablement ne parle pas la langue. La curiosité. Il est vrai que j'ai du mal quand les parents me montrent à leur enfant, comme si j'étais une bête curieuse, en leur disant "dit hello à l'étrangère", ou que la jeunesse se met à parler anglais dans mon dos d'un ton affecté pour se faire remarquer. Que certains vendeurs hurlent "je comprends pas" quand on pipe deux mots de chinois et qu'ils en déduisent, comme çà, spontanément, que l'occidentale que je suis doit vouloir un coca (beurk). Alors quand une vieille femme ou un vieil homme s'approche pour demander un renseignement, en chinois, tout naturellement, c'est du pur bonheur!

Et en plus, ce matin, alors que je continuais mon chemin d'un pas plus allègre, une femme m'a sourit, d'un grand sourire sincère. On s'est sourit. car un sourire comme celui-là en appelle un de retour. Les gens ne sourient pas tous les jours, et tout le monde ne sourit pas, c'est sûr. Mais ils sourient plus facilement quand on se sent bien. Qu'on ne tire pas la gueule. Parce que les sourires, c'est contagieux. Ça se transmet.

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