L’histoire d’un petit vieux presque honorable

Mais l’éloge est facile et l’honneur ne nourrit pas son homme – ni la femme qu’il a épousé : Maître Ding en perdra même sa dignité quand toutes les portes se fermeront à son nez au moment de réclamer l’aide promise au départ. Sans travail, sans retraite, sans un yuan (kuai pour les intimes), il lui faut se montrer créatif, et balancer par la fenêtre certains de ses honorables principes et sa pudeur vieillotte : en effet, l’heure es à la créativité et la carcasse d’un bus dans un bois où passent les amoureux pourrait offrir une source de revenu intéressante, si seulement Maître Ding se montrait un peu moins… disons… vieux jeu ? Aidé (et un peu poussé) d’un ancien collègue, il retape le bus et se lance dans un petit commerce audacieux…dont il ne se serait pas cru capable.
Ce petit roman plein d’humour se croque en une soirée. Une soirée pour découvrir quelques valeurs culturelles chinoises bien ancrées mes vieillissantes, le clash des générations que ces valeurs représentent, les problèmes sociaux bien réels, entre développement économique et manque de structures sociales dans un monde où domine le « chacun pour soi », l’hypocrisie d’un socialisme sans socialisme, l’érotisme coquin d’un vieil homme d’une autre époque… bref, un roman tout en finesse et en subtilité pour aborder des thèmes bien moins subtils. Avec humour.
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