vendredi 1 mai 2015

Cérémonie d'ouverture cantonaise...


... un quotidien cantonais, petit reportage photo.

Depuis que j'habite dans le Guangdong, j'ai vu d'innombrables danses du lion. Parfois dans des sites dédiés, souvent dans la rue, dans mon quartier.

Je reconnais on premier chant du tambour une danse du lion qui commence. Elle signifie parfois un mariage mais la plupart du temps, c'est une nouvelle boutique qui ouvre et qui ne lésine pas sur la dépense pour placer la boutique sous les meilleurs hospices. Or, les boutiques, ici, elles défilent. On les voit ouvrir puis fermer quelques mois plus tard ou alors tenir, ce qui est plus rare. Pour cela, il faut non seulement qu'elles offrent ce que les autres n'offre pas, mais aussi qu'elle trouve sa clientèle. Or, dans mon quartier, la clientèle ce sont les parents d'enfants en bas-âge. Après une brève apparition d'une boutique pour faire nager les bébés, voici qu'a ouvert aujourd'hui une sorte de cabinet médical ludique pour les touts petits. Je dis cabinet médical ludique car je ne sais toujours pas lire or si la devanture est pleine de jouets, les employés sont en blouse blanche et semblent recevoir les parents et discuter. Peut-être un office de conseils ou quelque chose du genre.

Mais là n'est pas l'intérêt de la chose. Car je n'ai pas d'enfants. Non, l'intérêt c'est que pour une fois, tout s'est déroulé au bas de mon immeuble, côté balcon propre (pas celui côté route auquel j'ai renoncé vu la pollution). J'ai donc pu assister à toute la cérémonie depuis le 14ème étage, ce qui est un angle que je n'avis pas encore exploité concernant la dans du lion.

Cela faisait quelques jours déjà que la boutique avait ouvert mais l'enseigne était cachée par un rideau rouge. Il était logique que l'on attende un jour propice et le 1er mai semble être une bonne date. Je ne fus donc pas étonnée d'entendre résonner maladroitement le tambour ce matin. Fleurs devant la boutique, équipe du lion en train de se préparer et les enfants qui s'amusaient avec le tambour et les toison de lion qui reposaient par terre.






De leur côté, l'équipe des danseurs préparent les divers éléments des trois danses: les bancs, le céleri, les cigarettes, les banderolles, les enveloppes rouges et le piquet sur lequel il va falloir monter.

Tout ce matériel concernent surtout les deux dernières danses durant lesquelles les lions vont être attirés par de la nourriture - ici du céleri - qui sera d'abord caché sous une petite pyramide de banc (j'ai filmé la scène) puis au sommet d'un poteau. Avec le célerie, il y a des cadeaux. Les cigarettes et les enveloppes rouges contenant de l'argent d'abord. Il lui faudra aussi, sur le poteau, dérouler deux bannières commémoratives.

On apporte le céleri et la ficelle


Les danseurs attachent des enveloppes rouges aux paquets de cigarettes et
au céleri

On attaache une botte de céler avec des enveloppes rouges au bout
d'un bras mobile fixé au sommet du poteau de fer

On dresse le poteau



Mais avant cela, il faut lancer la cérémonie.

Devant l'échoppe, deux rangées des fleurs gardent l'entrée. A gauche, sur une petite table on dispose les offrandes: fruits, viande (du lard et un poulet) et encens. Quand tout est prêt, les propriétaires, employés (je ne sais pas si c'est une entreprise familiale) et enfants s'aligent avec de petites fusées à confettis. Ca explose, les confettis volent à la grande joie des enfants tandis que les tambours jouent puis on allume l'encens et les lions s'apprichent.

Le propriétaire reçoit un pinceau et on lui tient un plateau d'encre rouge. Il peint un petit poit rouge sur les yeux des lions puis sur son "3ème oeil" argenté, au centre - comme on pourra le voir plus tard sur une photo après la danse, le costume ayant été abandonné dans une bonne position pour le voir.

Ensuite. le propriétaire distribue une enveloppe rouge à chaque lion et les lions exécutent leur première danse, qui est plutôt une danse de salutation et de remerciements. Je l'ai filmée.

Disposition des offrandes

La cérémonie est ouverte!

On allume l'encens tandis que les lions s'approchent

Le propriétaire reçoit un pinceau

et est invité à s'approcher pour peindre un cercle rouge sur les yeux des lions



Il met ensuite des enveloppes rouges dans la gueule des lions




Après la première danse, on installe les bancs pour la seconde danse. Le lion est alors tenté par la nourriture mais hésite devant la difficulté. Il flaire, tourne autour des bancs, tente de se lancer puis renonce et finit par s'y décider. Très expressif, autant dans ses mouvements que dans ses mimiques, il bat des oreilles et cliggne des yeux, se gratte une oreille, frétille de la queue et semble vivant.



Enfin, la troisième danse, que j'ai filmée le lendemain suite à un problème (heureusement le propriétaire s'est offert une seconde tournée, ce qui est rare). A nouveau, le lion hésite, tâte, renifle, recule mais est tenté par la nourriture. Cette fois, il lui faudra aussi dérouler la bannière. Il s'amuse, joue les équilibristes, se repose, cabotine et fait durer l'épreuve avant d'attraper rapidement et aisément la nourriture et les banderoles. Puis il va humblement offrir légumes et petite banderole à la propriétaire.



La cérémonie arrive à sa fin. Les lions visitent le local puis ressortent. On installe alors le ruban rouge, le coupe puis les patrons font tomber la banderole qui cache l'enseigne. C'est fini, les badauds s'éloignent, les curieux entrent, le commerce est ouvert. Restent les fleurs que les gens vont peu à peu emporter. Ce serait dommage de les laisser pourrir.
Le lion se prépare à grimper

Après la danse il visite les locaux. Les enfants le caresse au passage

Fascinante pelure de lion. On peut voir le point rouge peint sur son 3ème oeil.


On cupe le ruban rouge

Et on découvre l'enseigne

dimanche 22 mars 2015

Expo prête... départ pour KL


Cela m'avait semblé plutôt difficile au départ: une amie qui travaille dans un école internationale à Kuala Lumpur m'a demandé d'exposer quelques-unes de mes photos "qu'elle adore" lors de la cérémonie pour la fête de la Francophonie dans son école - sa collègue et elle ont organisés de nombreux évènements et invités beaucoup d'artistes et tout un gratin de la société francophone - mais la fête tombe en pleine semaine et c'est quand même à Kuala Lumpur.

Après discussions et réarrangements - et des relances de sa part - j'ai fini par m'engager dans l'aventure. Ceci, début mars alors que l'expo est le 26 de ce mois. Restait tout à faire - choix des photos, impressions, encadrage, catalogue, cartes de visite et présentation de ma personne + embarquement du tout pour KL.

Une fois le choix des photos fait - il fallait trouver à les imprimer. Je sais ce que j'aurais fait en Suisse: j'aurais trouvé un des ces sites sur lequel on peut faire imprimer photos et catalogues et j'aurais fait encadrer les photos par la même occasion. En Chine, les choses deviennent beaucoup plus complexes pour quelqu'un qui ne parle que très peu la langue et qui ne la lit pas. Pas question de passer par un site si on ne sait pas lire - ou alors il faut aussi passer par des collègues. Il faut donc aller dans une échoppe. J'ai mémoire d'un magasin sur la grande route mais c'est le seul que je connais et il n'encadre pas, il ne fait pas de livres non plus. Et surtout, il fait du travail de cochon. Comment trouver de bons professionnels consciencieux? Par son réseau - encore faut-il en avoir un. Les cadres semblent une affaire plus simple mais ce n'est de loin pas le cas. Depuis quelques temps, je ne peux plus rien acheter sur Internet. Je suis donc obligée de passer par je compte d'une collègue. Reste le catalogue. Là aussi je vois la facilité proposée par les programme de gestion d'image - par exemple sur apple. On fait son petit livre, on l'envoie... mais voilà, je suis en Chine alors je le fait sous format pdf et je me mets à parcourir les rues à la recherche d'un imprimeur qui fasse aussi de la reliure. Introuvable. Quand on ne connaît pas les bonnes adresses ou les personnes qui les connaissent, c'est comme de chercher une aiguille dans une botte de foin. Littéralement. C'est ma collègue qui finalement m'aide, mais elle ne connaît pas d'adresses non plus. Elle se rabat sur un atelier de photocopies couleur - le livret est donc de qualité médiocre mais suffira pour l'occasion. Tout est prêt, on peut y aller.

La moralité de cette histoire est assez simple: en Chine, en tant qu'étranger, on ne peut rien faire sans se faire aider. Autant déléguer complètement. Si c'était à refaire, j'engagerais quelqu'un pour s'occuper des prestataires de service - c'est encore la meilleure chose à faire pour tomber sur de la qualité (sachant que la personne doit obtenir la meilleure possible).

jeudi 1 janvier 2015

Le conte de la princesse Kaguya


Dernier film à long métrage des studio Ghibli, le conte de la princesse Kaguya avait été projeté hors compétition à Cannes. Les extraits prometteurs montraient un film au dessin orignial, à la magnifique esthétique japonaise.


Le film reprend un conte traditionnel japonais. Un coupeur de bambous trouve un beau jour un bébé dans une pousse de bambou. Lui et sa femme, couple sans enfants, tombent tout de suite amoureux de ce nourisson un peu spécial qui non seulement est né dans un bambou mais grandit à une vitesse hallucinante. Surnommée "Pousse de bambous" par les gosses du village, la petite mène une enfance (qui de toute évidence dure une année) heureuse dans la nature avec les enfants du village. Mais son père se met en tête qu'elle est une princesse - n'at-t-il pas en effet trouvé un véritable trésor et des habits somptueux dans d'autres bambous? Il lui fait construire un palais à la capitale où il l'emmène. La princesse doit alors apprendre à être princesse, à suivre l'étiquette et c'est avec la nostalgie de ses merveilleux souvenirs d'autrefois qu'elle se plie à la volonté de son père... jusqu'à ce que les premiers prétendants se présentent... Avec Kaguya, on entre dans les pratiques de la noblesse japonaise de l'époque, exotique.

La princesse Kaguya est un magnifique conte sur l'opposition de l'être que l'on est en soi face aux attentes de la société, sur la liberté et son prix, sur le bonheur introuvable. Ce n'est pas un conte qui finit bien - les enfants libres du village sont miséreux et leur vie n'est pas aussi bucolique qu'elle paraît à la princesse à partir de ses souvenirs. Ce n'est pas non plus une histoire de résistance rebelle genre héroïne caractérielle - c'est une résistance subtile, pleine de respect pour le père qui adore mais opresse. Comme la plupart d'entre nous, Kaguya ne choisit pas sa vie. Une grande partie du film joue sur cette voie sans issue où se retrouve la princesse. Le tout servit par un choix graphique particulier - le dessin au crayon.

Je n'ai malheureusement pas aimé la fin. Il est évident que le l'histoire se retrouve dans une impasse et que l'histoire est difficile à terminer sans être trop dramatique, mais sans happy end kitsch non plus. Du coup, c'est kitsch quand même mais en plus, cela laisse un sentiment désagréable d'impuissance.

Un joli film à voir.

Bonne Année 2015!




Pas vraiment de liste de souhaits pour l'année 2015... les choses viennent d'elle-même. 2014 fut surprenante en la matière. En février, je suis allée au Népal et, étant dans un pays où le végétarisme est facile - car beaucoup pratiqué et la cuisine végétarienne est délicieuse, j'ai décidé de passer le voyage en mode végétarien. De retour en Chine, je me suis demandée s'il était possible de continuer, après tout je venais de passer un mois sans consommer de viande - à la différence près qu'il me fallait maintenant cuisiner moi-même ou me faire comprendre.

Ca a été beaucoup plus facile que je ne le pensais! En fait, l'hiver est la période où je mangeais le plus de viande - le végétarisme estical est très facile - et j'adore la viande. A un point difficile à imaginer. Je suis donc stupéfaite de voir avec quelle facilité la transition s'est faite. J'admets avoir eu de grosses envies, et je ne ppeux pas dire que je n'ai pas une seule fois touché à la viande - mais la consommation de viande était à chaque fois accidentelle: soupe de nouilles au légumes avec bouillon de viande - sans que je le sache, repas professionnels où je me vois obligée de piquer des légumes dans les plats de viande vu que le seul truc sans viande c'est le bol de riz (qui ne vient pas) - ok, j'ai complètement abdiqué les repas professionnels, maintenant j'ai une bonne raison de ne pas y aller - le voyage au Japon qui fut incryablement difficile de ce point de vue. Ce ne fut donc pas une année 100% sans viande mais une année végétarienne avec quelques accidents. Et un grand changement pour moi après 40 ans très carnivores.

L'autre grand changement, en préparation, très progressif, est récent et continuera sur 2015: beaucoup plus difficile, j'entreprends d'éliminer non seulement le plastique, mais les produits chimiques de mon mode de vie. Plus facile quand on vit dans un milieu rural, j'ai pu admirer la difficulté de la chose en ville, surtout ici où la conscience écologiste ne fait que germer dans quelques esprits - de loin pas la majorité - et que pour le moment les habitudes de gaspillages (on est enfin riche, on peut gaspiller au maximum!) très récentes vont être difficile à déraciner. D'où la lutte entreprise par le gouvernement contre le gaspillage.

Concrètement, cela veut dire surveiller les vendeurs pour qu'ils ne vous emballet pas vos croissants (oui, il y a des croissants :-) dans 2 sachets plastiques - chaque croissant dans son propre sachet bien sûr avant de les mettre dans deux sachets en papier séparés pour ensuite les fourrer dans un sac en plastique avec une paire de gants en plastique parce qu'en Chine, il ne faut surout pas toucher la nourriture avec les mains. Cela veut aussi dire renoncer à tous les produits en bouteille plastique: shampoing, produits de ménage....

Impossible car: il y a les plastiques qui sont donnés par autrui - cadeaux, emballages des envois postaux..., les serviettes hygiéniques (si, si) posent un problème à part  - les bouteilles d'eau potable sont irremplacables mais se recyclent. bref, je ne vise pas le 0% plastique mais une forte réduction quand même.

Parallèlement je commence à faire mes produits moi-même: shampoing fait maison - pour le moment du miel et du vinaigre, du lait d'avoine aussi - il est hors de question que je me mette du bicarbonate sur la tête mais il sert à faire le ménage et la lessive - le vinaigre sert aussi d'adoucissant pour la lessive.

Je trouve intéressant de tout faire soi-même et de redécouvrir les méthodes utilisées pendant des siècles avant que l'on nous fasse croire que la seule façon d'être propre c'était d'utiliser des décapants chimiques vendus en bouteille - afin que l'on consomme consomme consomme. Cela mène aussi à la réflexion de combien les femmes ont été manipulées afin de les faire consommer au maximum. Ce retour en arrière est revitalisant, l'impression de s'extraire peu à peu - un tout petit peu - d'un système à pensée unique qui vise  faire consommer au maximum pour maximiser la croissance. C'est aussi beau de voir que les gens sont de plus en plus nombreux à vouloir en sortir, à changer leur mode de vie... le système fuit... on va vers autre chose et c'est bien.

Voilà. Un billet qui est plus en lien avec la Chine qu'il ne paraît. Bonne année 2015.

jeudi 25 décembre 2014

jeudi 13 novembre 2014

mercredi 12 novembre 2014

Modifications de l'emploi du temps..


... d'une semaine ordinaire

J'avais déjà eu l'occasion de mentionner l'extraordinaire gymkhana cognitif que peut être l'emploi du temps de la semaine lors des périodes de congé officiel avec ponts et rattrapages. Mais cela concernait des périodes exceptionnelles, comme les vacances.

Jetons un oeil sur une semaine pratiquement normale.

Tout d'abord, pour bien définir le mot "normal", je veux dire ici une semaine qui suivrait le programme des cours tel qu'il est établi sur notre emploi du temps. Ca n'est pas forcément le plus grand nombre des semaines. En fait, depuis le début de l'année (septembre), on peut dire que nous avons eu, à tout casser, une seule semaine normale. Et que j't'emprunte ton cours ici, et qu'on annule les cours par là et les recase là-bas - jongler avec les horaires est une chose parfaitement normale dans notre lycée et cela ce fait en temps réel - car de toute évidence ceux qui décident de nos horaires n'ont absolument aucune notion d'anticipation et ne vivent que dans le moment présent. C'est comme ça maintenant et on s'adapte tout de suite (et que ça saute).

J'exagère? Un petit exemple tout frais sorti de la semaine (moins normale que la normale car nous sommes en période d'examen). Les examens ont lieu de lundi à mercredi. Pas de cours - on fait passer les examens puis on corrige les copies. Le jeudi après-midi, dans une semaine normale, commence par 2 périodes de test - les matières testées s'alternent avec les semaines - mais comme on vient d'avoir les examens il n'y aura pas de test. Dans ne semaine normale, nous avons le français après les tests, en troisième période de l'après-midi. Question: comme il n'y a pas les tests, doit-on ou non donner le cours de français aussi pendant les deux premières périodes de l'après-midi (vous suivez? Ok, accrochez-vous quand même). La question se justifie d'autant plus qu'à la moindre erreur on nous saute vite dessus.

Cours ou pas cours, that is the question. Lundi, ma collègue téléphone et rapporte une réponse qui aide fort peu: "on a les cours normaux" (on abuse du mot normal dans cette histoire). Bon, si on la prend au mot, cela veut dire qu'on a nnotre cours habituel à la fin de l'après-midi et que pour les deux périodes qui précède, mystère et boule de gomme. Elle admet ne pas savoir et rappelle. Réponse 2: alors on ne l'a pas encore publié sur le site mais on a organisé des activités (lesquelles on ne saura jamais) et le jeudi devient vendredi tandis que le vendredi devient mercredi. Youpie!!!! On a bien fait de téléphoner!!!

Jour suivant, mardi, donc. Annonce de la collègue: sur le site, ils n'ont pas publié la même chose. Le jeudi devient le vendredi et le vendredi devient le jeudi. Et rebelotte, se repose la question du jeudi après-midi... Elle rappelle... suspense... Et on change tout, déclare-t-elle à 18h00 alors que mon collègue fatigué (on venait d'avoir réunion puis examen puis réunion) venait de réécrire le programme de cours de la semaine pour la troisième fois (en y mettant partout plein de points d'interrogation): finalement, jeudi ce sera vendredi et vendredi matin ce sera jeundi matin et vendredi après-midi sera mercredi après-midi... No comment, je me barre pour la soirée (Merci Bruno de me donner de bonnes raisons en m'appelant de partir au moment où mon collègue commence à sérieusement s'énerver - il doit réécrire le programme). 

Petit conseil de survie quand même pour ceux qui travaillent dans ce genre de conditions: 1. Ne jamais téléphoner quand on a une question, même simple. 2. Ne surtout pas être joignable!!!

samedi 8 novembre 2014

Anges...


... qui passent

Etrange vision aujourd'hui alors que je me rendais au supermarché - sur le parking, des jeunes fille angéliques se pressaient pour embarquer dans un bus qui les attendait. Elles étaient vétues de robes de tulle blanches qui s'évasaient au-dessus des genoux, une auréole de plumes blanches bringuebalait au-dessus de leurs têtes tandis qu'elles couraient portant dans leurs bras leurs grandes ailes de plumes blanches. Une fille lapin blanc (avec des oreilles de lapin au lieu de l'auréole les attendait). Je n'avais pas mon appareil alors pas de photo - après tout, c'est un vision plutôt ordinaire pour une journée ordinaire en Chine...

vendredi 31 octobre 2014

Bonne fête de la Toussaint



Allez, pour une fois que j'y pense... et que je trouve une image sympa...

lundi 27 octobre 2014

Smog blues


... ça tombe bien, l'air a des teintes bleutées...

Qu'est-ce qui nous tombe dessus depuis une semaine? C'est parce que le vent nous a quitté qu'on ne respire plus? Depuis le milieu de la semaine dernière, on baigne dans un smog de la mort qui tue (ce n'est pas un euphémisme) et ce weekend sentait si mauvais qu'il fallait se planquer chez soi. Aujourd'hui le soleil revient mais arès avoir écarté les nuages, il peine à traverser le smog. Hier soir, il faisait bleu. Ce matin il fait gris. Et la chaleur reste au sol avec la pollution. On est donc obligés de s'enfermer chez soi toutes porte et fenêtres fermées et de remettre la climatisation bien qu'il ne fasse plus si chaud. On était déjà obligé de le faire à cause de l'épidémie de fièvre dengue qui nous frappe durement en ce moment, plus de 30'000 cas sur toute la province dont 20'000 à Canton même, quelques-uns dans notre quartier...

Heureusement, il y a aussi matière à s'émerveiller ou du moins à alléger le coeur: mon jardin pousse (non, en fait il explose littéralement, c'est fou quand même de faire un jardin dans un climat tropical, ça donne le tournis la vitesse à laquelle ça pousse) et un petit azuré égaré est venu se poser sur mon jardin au soleil... j'espère qu'il va rester.


vendredi 24 octobre 2014

La passerelle devant chez moi est terminée... après une année de travaux


... j'ai vu des gratteciels pousser plus vite que ça

Le quartier change, et vite. Je l'avais déjà mentionné, mon quartier est nouveau est il y a quelques années c'était la campagne. Le condominium géant qui ressemble à un château en face de chez moi était un champ de fraises.

Dernières améliorations - des toilettes publiques sont apparues partout du jur au lendemain et surtout, on a construit des passerelles. C'était en effet nécessaire, la route est dangereuse - surtout qu'à Foshan, si les moto-taxis sont soit disant "interdits", ils circulent toujours partout sans respecter les règles de circulation ou la moindre règle de sécurité.

Donc, après une année de lent travaux, la passerelle est terminée. Ce n'est pas une simple passerelle. C'est un géant illuminé qui joue de ses couleurs toute la nuit dans un quartier plutôt calme (normes chinoises) et peu fréquenté (toujours normes chinoises) où les gens se couchent très tôt.

En Chine (et dans d'autres parties "nouveau-riche" de l'Asie), ça doit être bling bling et en jeter ou ne pas être - gaspiller les ressources est après tout le privilège des riches... comme nous l'ont si bien enseigner les étasuniens.

Voilà voilà.


vendredi 17 octobre 2014

Eclipse de lune du 8 octobre 2014



Le 8 octobre a eu lieu une éclipse totale de pleine lune "rouge" - j'ai pu découvrir la phase durant laquelle elle recommençait à se découvrir en sortant de cours mais sans mon appareil photo qui était resté chez moi. Une fois que j'ai mis la main dessus, j'ai pu tranquillement prendre cette série qui s'étale sur une petite heure.

dimanche 21 septembre 2014

Cimetière des grands projets avortés


Balade insolite

On a parfois l'impression, en Chine, que tout à chacun qui a une idée, originale ou non, tente sa chance. Pas d'étude de marketing, pas d'étude de marché, on se met à bâtir et ça doit forcément avoir du succès. Forcément! Car qui bouderait un jardin à la romaine avec arches et statues du style (en sautant joyeusement d'une époque à l'autre). Ou un château à la Walt Disney? Une ville romantique européenne. Car, comme je l'ai déjà mentionné dans ce blog - l'Europe fait rêver: elle est romantique, exotique. En Chie on veut s'enrichir à l'américaine puis se construire une résidence à l'européenne.

Rares sont les projets qui aboutissent, plus rares encore ceux qui rencontrent le succès escompté. C'est ainsi que l'on rencontre beaucoup de bâtisses inachevées: plus d'argent, le financier s'est carapaté avec le fric, le projet n'avait pas reçu l'autorisation de construire mais avait fortement anticipé... C'est pour cette dernière raison qu'un futur parc à thème sur le sexe s'était retrouvé à tenter de revendre des sexes de la taille d'un immeuble à Chongqing ou qu'un tour de métal croupissait en rouillant en attendant de retrouver des fonds pour la terminer au centre de Tianjin - le responsable s'étant débiné avec le fric.

Quant au parc suivant sur la plage de Beihai (Guangxi) - manque de financement? Autorisation non accordée? Il se voulait grandiose et somptueux. Reste un terrain vague avec d'étranges statues d'un autre temps qui dominent les herbes folles et la poussière:


Majestueux gardiens d'un mur de briques

Cavale à trois pattes

Ajouter une légende

Vénus, David et une pub pour la bière

Mélange hétéroclite d'architectures utopiques

Vénus, gardienne du troupeau

vendredi 19 septembre 2014

Mon quartier en photos - essais


Comme tous les vendredis, un cinéma de quartier résonne sur la place: quelques tabourets en plastique, le mur de l'immeuble comme écran - des enfants qui piaillent et courent autour des spectateurs - un film plutôt violent sur l'écran. Le rituel du vendredi soir.



Depuis mon balcon, je peux admirer les formations de nuages, les orages... je suis aux premières loges pour les phénomènes météo. Comme ces magnifiques cumulus qui pendant une dizaine de jours faisaient notre ciel quotidien:


La nuit, les gratte-ciels alentours s'éclairent de petits carrés de lumières - comme des boites de mercerie, transparentes - une ou plusieurs vies dans chacune - toutes semblables, toutes différentes, toutes anonymes. Parfois, on y voit se jouer un théâtre d'ombres chinoises. 


J'aime la dualité intérieur-extérieur, anonymat - personnalité, vide - habité, nuit - éclairage: c'est ce que j'ai cherché dans cet autoportrait 


Et finalement, je me baladais au parc de Qiandenghu à la recherche d'abeilles charbonnières (si, si, il y en avait plein la fois où je n'avais pas mon gros objectif - alors j'y suis retournée avec et en ai trouvé une très pressée) - des enfants faisaient des bulles alors que j'étais assise au bord de l'eau. Parfois les bulles passaient juste devant moi, colorée, avec le paysage derrière moi qui s'y refétait. C'est Bubbles:








lundi 8 septembre 2014

Bonne fête de la lune 2014


Ce soir on a de la chance - après une journée nuageuse et grise et des pluies bienvenues (les premières depuis 2 semaines), le ciel s'est dégagé pour laisser place à la vedette de cette nuit - la pleine lune. Pas juste la pleine lune mais la superlune - comme me l'écrit un étudiant qui me dit qu'elle sera 30% plus lumineuse et 17% plus grande.

Les gens s'installent sur les pelouses pour un pique-nique nocturne - enfants et quelques adultes se baladent avec des lampions - on regarde la lune, la photographie, papote... un homme joue de la flûte.

Je me suis contentée du parc à côté de chez moi - pas envie d'aller m'entasser dans le métro pour rejoindre les foules qui visitent les parcs décorés - il fait trop chaud, j'ai la flegme. Je me contente donc de l'ambiance bon enfant u petit parc - voici ce que l'on peut voir ce soir:



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