vendredi 27 novembre 2009

Tous à vos masques, la grippe A débarque!


Au musée des guerriers de terre cuite, un touriste
se protège. Il n'est pas le seul.

Au début de l'année, la rentrée s'est faite à l'ombre de la menace de la grippe A. Non seulement en Chine, mais partout ailleurs. Les journaux sont là pour nous rappeler la menace constante et la psychose qui va avec. Sérieuse ou non, l'ombre de la grippe A plane et affecte le quotidien. Ainsi, comme je le mentionnait dans un article précédent, une bonne moitié de ma classe ainsi que tout le département de russe avaient été astreints à leurs dortoirs et si les profs russes avaient reçu un congé, les profs de français continuaient de travailler avec des classes réduites. Cause: des cas de grippe dans les dortoirs.
Puis le temps a passé, et on a un peu oublié. Les policiers à l'entrée de l'université continuaient de contrôler l'identité des personnes entrantes, mais cela tenait de la routine et n'avait pas grands liens avec la grippe elle-même. Jusqu'au jour où, après les vacances, la police se retrouve munie de pistolets à fièvre: hop: tout le monde  est contrôlé, qui a la fièvre n'entre pas. On voit dès lors les élèves des écoles s'aligner devant l'entrée attendant leur tour, tandis que des gardiens amusés prend leur température. A l'université, idem. Mais en moins strict.
Et le temps passe. Et les pistolets se mettent à pendre à bout de bras de policiers qui peu à peu s'inquiètent plus de leur propre température soumise aux frimas de l'hiver que de la température des passants emmitouflés qui pressent le pas. La mesure s'assouplit au point qu'on ne nous contrôle plus du tout. En revanche, avec le froid, les masques apparaissent. Si on les voyaient déjà sur le nez des personnes les plus prudentes (surtout dans les lieux touristiques), ils se sont complètement généralisés au moment où le baromètre a sérieusement chuté.
Car ici, le masque ne sert pas seulement à se protéger de la maladie (ou de la poussière), il sert surtout à tenir chaud. Du coup, depuis que l'hiver s'est installé, les visages se sont couverts de masques multicolores, allant du médical au fantaisie. Pour trois yuan, on peut acheter partout, parmi les écharpes et les gants, le masque qui plaît et qui va avec sa tenue. J'ai demandé si cela datait de la période du SRAS et que les chinois s'étaient habitués aux avantages du masque contre le froid à l'époque. Apparemment, non, cela se fait depuis plus longtemps.
Couleurs d'hiver pour le froid et couleur d'été pour la tunique et contre la pollution
On commençait donc à penser que la grippe avait quitté les esprits. Eh bien non. Depuis mardi, les élèves ont l'interdiction de sortir de l'université, à moins d'avoir une autorisation spécialement délivré pour une bonne raison. Quotidiennement, je vois les policiers refouler ceux qui tentent d'entrer ou sortir sans papier tandis que je passe sans être inquiétée. Apparemment, les profs ne risquent pas d'attraper pas la grippe.

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