vendredi 26 août 2016

Tashkorgan (et Khotan)


Dernier billets pour ce dernier bout de route

Je n'ai pas fait l'addition du nombre d'heures que j'ai passées sur les routes de cette gigantesque province du Xinjiang. Mais c'est fatiguée que j'ai effectué les deux dernière parties du voyage.

Après le magnifique lac nous avons continué vers Taxkorgan où nous sommes arrivés vers les 10h00. On a fait un  petit détour par une source thermale. Puis j'ai libéré le chauffeur jusqu'au lendemain.

Taxkorgan est la dernière ville avant la frontière pakistanaise. Habitée par le peuple des aigles, les Tajiks. C'est une petite ville où il n'y a pas grand choses à faire. Les nuages cachent les montagnes mais il fait beau et j'ai passé l'après-midi dans la prairie qui est semi-aménagée avec des chemins en bois pour les touristes. Le soir commence un festival culturel avec des danses. Je ne le sais pas encore mais je devance d'un jour le groupe de Kashgar qui m'avait offert de partager leur repas au lac Sali. La fille avec qui j'ai gardé contact sur Wechat publiera de magnifiques photos des danses le lendemain.Les costumes sont magnifiques. Les danseurs imitent souvent les aigles dans leurs danses. J'ai d'ailleurs pu voir près du musée des photos d'enfants en primaire qui apprenaient à "faire les aigles".

Préparatifs pour le festival culturel au bord de la prairie à Taxkorgan.
Au fond, le vieux fort qui a donné son nom à la ville.

Attention de ne pas dépasser les 20 km/h!

Du côté de la ville la prairie est sillonnée de chemins de bois pour les touristes
que les animaux et les bergers empruntent aussi.





Un leitmotif des danses: l'aigle


Le lendemain sera une longue journée de route. On va rejoindre la frontière chinoise (mais pas pakistanaise, inutile de se compliquer la vie), le paysage est magnifique et c'est plein de grosses marmottes dorées dont une qui a bien failli nous faire sortir de la route, on l'a évitée de justesse.

Le poste de frontière chinois ou plutôt son cadre. C'est magnifique! Allez,
demi-tour.

Ereintée, je décide de me reposer encore un jour à Kashgar, profitant pour deux nuits de la chambre d'hôtel "Mille et une nuits" de l'hôtel Seman et de sa baignoire ainsi que des bons restaurants de Kashgar (hmmmm! les glaces!!!) avant de reprendre la route, ou plutôt le rail à l'aube, pour Khotan (ou Hotan, ou Hetian... pas facile pour trouver une chambre d'hôtel de savoir quel nom entrer dans le moteur de recherche).

Le couloir de l'hôtel
Déco fleurie et pastel pour ma chambre - je n'en revenais pas :-D
La chambre
 Je tombe malheureusement sur une tempête de sable. Malgré les fenêtres fermées, le couloir dans le train est rempli de sable et la gorge se met à gratter. Port du masque donc. A Khotan, ça ne s'arrange pas. Mais les habitants semblent avoir l'habitude et ne portent pas de masque. Comment font-ils? Je me le demande. Journée hôtel donc après avoir organisé mon voyage de retour en avion. J'ai un jour d'attente et heureusement, le lendemain, il ne reste plus de la tempête que des montagnes de sable que les gens soulèvent le balayant. Le ciel est limpide mais je renonce à l'idée d'une excursion dans le désert et décide de visiter Khotan. Le marché où je m'asseye devant une montagne de riz et me fait servir du riz et un oeuf, les rues du quartier ouïgour où je me balade sans l'appareil photo histoire de ne pas toujours voir les choses au travers du philtre de la lentille et le marché du jade. Car Khotan est la cité du jade. A peu près tout le jade de Chine vient de là. C'est fascinant, mais je n'y connaît rien. Je suis plus attirée par les pièces bon marché que e trouve plus belles que par le jade pur et cher. J'achète trois pierre avec des ombres noires qui me font penser à des images. Elles ne valent rien mais elles sont magnifiques. On me propose une belle pierre à 3000 puis 1000 puis 500 yuans. De toute évidence il faut non seulement bien s'y connaitre mais aussi bien se défendre. Au milieu des vendeurs ambulants qui proposent des pierres dans des boites à repas en plastique, des stands, des boutiques où l'on peut faire sculpter les pierres brutes ou acheter de véritables petites œuvres d'art, des vendeurs ambulants de nourriture et de la foule des acheteurs, c'est à la fois fascinant et déconcertant. Je conseille d'y aller mais attention: c'est loin et la route est plutôt hostile aux marcheurs (surtout le grand pont). Garder de la monnaie pour un taxi (rareté) ou plus probablement pour le tricyle à tapis mais surtout, surtout, ne pas se retrouver sur le pont à pied! Il y a aussi des taxis au noir mais il faut les repérer (généralement c'est eux qui repèrent).

Le désert du Takamaklan se soulève

Le marché du jade (et le ciel bleu! On voit le sable sur la route)

Le marché de Khotan n'est pas très différent du bazar de Kashgar bien que moins touristique (je n'ai pas du tout croisé d'étrangers). J'y ai trouvé de chouettes tissus. Si on veut visiter la ville, autant se perdre dans les ruelles du quartier ouïgour et le bazar car il n'y a vraiment pas grand chose d'autre à faire.

De retour à Urumqi je n'ai malheureusement pas pu revoir mes amis mais je garde un souvenir magnifique de leur merveilleuse province.

Encore une chose:  un petit détail technique. La plupart des touristes que j'ai rencontré utilisaient Wechat pour payer. En effet, il est possible de connecter son compte en banque à Wechat et ensuite de faire les payement sans carte avec Wechat. Comme il y a peu de bancomats dans les régions plus reculées, c'était le moyen le plus pratique pour ne pas se retrouver rapidement à sec.

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