Cela
faisait longtemps que je voulais le faire ce voyage au Xinjiang mais les
températures extrêmes en été comme en hiver m’avaient retenues et la semaine de
vacances nationales en octobre n’est de loin pas suffisante pour découvrir le
Xinjiang. Surtout s’il faut affronter les hordes de touristes. Car le Xinjiang
est très touristique.
J’ai
donc opté pour l’été finalement, songeant qu’après tout avec le climat de
Guangzhou je suis entraînée. Et, quelle bonne surprise, la chaleur est
parfaitement supportable au Xinjiang car il y fait très sec. Et surtout, seules
quelques régions sont particulièrement chaudes, mais la température à Urumqi
est agréable, il fait froid dans les montagnes et j’ai même traversé une
tempête de neige !
Comme
l’année scolaire qui début cet automne est ma dernière année en Chine, je me
suis sentie un peu acculée et ai décidé de faire le tour des merveilles du
Xinjiang plutôt que de me concentrer sur une région et d’en profiter au
maximum. Si j’avais choisi la dernière option, mon choix ce serait très certainement
posé sur la région du lac Karakul et des monts Pamir, magnifique et idéale pour
un trek de plusieurs jours. Au lieu de ça, J’ai fait le tour de la partie
occidentale du Xinjiang, et donc beaucoup d’heures de route dans des paysages
se métamorphosant rapidement entre pré-Alpes suisses et reg. Je suis passée par
Urumqi, Turpan, le lac Kanas, la cité fantôme de Karamay, les prairies d’Illi,
Kuqa, Kashgar, la fameuse route du Karakoram jusqu’à la frontière avec le
Pakistan, Khotan et retour. Sur la route j’ai croisé des Ouïgours, des Kazakhs,
des Kirghiz, des Tadjiks – pour ceux chez qui j’ai vécu et bien d’autres dont
beaucoup de chinois avec qui j’ai voyagé parfois plusieurs jours de suite. En
fait, pour ceux qui ne cessent de s’étonner que je parte seule en voyage, je
suis rarement seule quand je voyage et je l’ai été encore moins souvent durant
ce périple-ci.
J’ai
beaucoup aimé le Xinjiang, non seulement pour ses paysages et sa géologie
extraordinaire mais pour les gens, chaleureux, accueillants et serviables, pour
l’atmosphère des vieilles ruelles, les allées ombragées des vignes sous le
soleil de plomb. Le Xinjiang est plus touristique que je m’y attendais, surtout
dans la région de Kanas et Illi qui attirent énormément de touristes ce qui a
les conséquences habituelles : habitants blasés, prix exorbitants et
constructions laides et massives. Il faut alors savoir sortir des sentiers
battus pour retrouver ce qui a l’origine a attiré tant de touristes. Quant au
désert du Takamaklan, il était de très mauvaise humeur quand je suis arrivée à
Khotan et après en avoir pris plein les poumons, j’ai préféré le laisser
tranquille.
Bien
sûr, la meilleure saison pour visiter le Xinjiang c’est octobre et, pour Illi,
tôt le printemps quand les abricotiers sont en fleurs mais c’est magnifique en
été aussi.
Première
destination : Urumqi.
Deux
surprises m’attendaient à Urumqi. La première : je suis arrivée à passer
22h00 redoutant comme à mon habitude l’inconnu dans le noir et, oh surprise, il
faisait encore jour. Ceci parce que, bien que Pékin maintienne la même heure
sur tout le pays (harmonie quand tu nous tiens) le Xinjiang vit deux heures plus
tard. Il faut le savoir et faire avec. Toute l’administration, trains, bus
fonctionne à l’heure de Pékin mais les gens vivent à l’heure du Xinjiang ce qui
veut dire que quand votre chauffeur vous dit « Demain, on part à 7h00 »
n’oubliez pas de confirmer de quel 7h00 il parle. Assez probablement, comme ce
fut mon cas, de celui du Xinjiang (il suffit aussi de regarder l’horloge du
véhicule pour voir la politique suivie par le chauffeur.) Cela veut aussi dire
qu’à l’heure où l’estomac se fait sentir le soir, c’est l’heure du goûter.
La
deuxième bonne surprise fut la température. A Urumqi, il faisait bon. Pas
étonnant, Urumqi est entourée de montagnes. Ca c’est la troisième bonne
surprise. En moins d’une heure, on peut se balader en montagne ou s’échapper
vers le désert. Urumqi est une ville chinoise qui n’offre pas grand chose sinon
qu’elle est bien située et agréable. J’avais la chance d’y connaître une
ancienne collègue qui pendant une journée m’a prise en charge : balade
dans un beau parc, escapade vers les montagnes du sud, repas au restaurant. On
parlait tant bien que mal en chinois, son beau-frère qui l’accompagnait
complétait avec un peu d’anglai. Une journée très agréable qui me laisse un
excellent souvenir d’Urumqi.
J'ai perdu le panorama que j'avais fait, ne me reste donc de la vue sur Urumqi que les nombreuses photos que mon amie a prises de ma personne. Désolée pour cet étalage d'ego:
La chaîne des Tianshan au soleil couchant (il met plus d'une heure à se coucher) |
Le nouveau complexe sur la route de Nanshan qui accueillera les jeux olympiques d'hiver |
L'impression d'être au Moléson. |
Un groupe de danseuse chinoises pose devant les Nanshan |
Urumqi |
Tambours et Guta, instruments traditionnels ouïgours |
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