mardi 12 octobre 2010

L'incroyable Biàn Liǎn du Sichuan


Lors de mon petit passage à la maison de thé Laoshe, j'ai pu assisté un trop court instant à une démonstration liée à la tradition de l'opéra du Sichuan: le Biàn Liǎn 变脸 ou changement de masque. Ici encore, je m'étonne de l'incroyable dextérité de l'artiste qui change de visage sans qu'aucune transition en soit visible. N'ayant pas filmé la scène - il m'arrive de profiter des spectacles avec mes yeux - je publie ici une vidéo trouvée parmi beaucoup d'autres, sur youtube. Il suffit pour en trouver de faire une recherche: sichuan face changing.

jeudi 7 octobre 2010

Maison de thés en tous genres

 
Pas besoin de le dire, la maison de thé est une institution en Chine. Du simple thé à la complexe cérémonie, de la peinture à la céramique, l'art du thé occupe des rayons et des rayons dans les librairies. Des rues entières lui sont consacrées, véritables paradis de l'amoureuse des objets qui tournent autour du thé que je suis devenue. Comment décrire la splendeur de certaines théières croisées dans un petit coin d'un superbe magasin. Comment ne pas tomber amoureuse d'un plateau à thé en pierre noire finement sculpté d'une dentelle de motifs printaniers?

Une visite à la maison de thé Lao She, antre touristique mais au coin du hutong où j'aime nicher lorsque je suis de passage à Pékin, m'a permise de distinguer les différentes maisons de thé, présentées en modèles d'argile que je reproduis ici.

La grande maison de thé accueille une clientèle toute couche sociale confondue.

Cette maison de thé des lettrés accueille les magistrats, hommes d'affaires qui viennent y débattre ou négocier autour d'un thé

La maison à thé et à viande vend aussi de l'alcool et permet de se restaurer en même temps que de se délasser

La maison à thé "cantata" permet de jouir d'un spectacle d'opéra ou de musique tout en sirotant son thé

Une autre maison de thé des lettrés, plus centrée sur l'art, permet d'y écouter philosophie, grande littérature, débats, poésie

La maison à thé "sauvage" se trouve à l'air libre, un peu partout. Les parcs de Chengdu en font la spécialité de la ville. De passage à Chengdu, il ne faut surtout pas manquer de boire un ba bao cha (thé des huit trésors) tout en se laissant curer les oreilles par un nettoyeur d'oreilles. Avec de la chance, un karaoké ambulant passera, histoire de pousser une petite chanson.

La maison de thé Laoshe propose un spectacle de divers arts chinois le soir. A voir, en sirotant un Tianwanyin et en dégustant quelques amuse-bouche pékinois.
Prendre un thé dans une sereine maison de thé, c'est sûrement un peu l'image que l'on se fait d'un moment de bonheur en Chine. Mais attention, le thé peut-être très cher. Mon premier contact avec la Chine lors de mon arrivée à Pékin a été un thé à ... 60 dollars! Je n'avais même pas idée qu'il existe sur cette terre des thés aussi cher! Et ce n'était pas le plus luxueux! Il y a aussi les thés abordables, dans des maisons de thés tout aussi abordables. 5 yuan un ba bao  cha dans le parc de Shapingba, au bord d'un lac, entouré de faux monuments européens par exemple. Et pour la sérénité, elle se trouve en soi même. La Chine est un pays très vivant.

samedi 2 octobre 2010

J'adore ces petits chefs-d'oeuvres éphémères...

 
... et la dextérité des artisans de rues chinois
 

vendredi 1 octobre 2010

Coup de coeur pour le Musée de l'Opéra de Tianjin


   
Pénétrer une bulle de sérénité chinoise

Le quartier est bruyant et touristique, les vendeurs vantent leur produits à plein poumon, la foule bruisse, mange, remue. Et pourtant, c'est seule et en silence que je pénètre dans ce petit écrin de l'art de l'opéra. L'entrée ne paie pas de mine et je ne suis pas sûre de ne pas me tromper. En fait, on entre par la porte de service dans cette superbe bâtisse d'époque: la guilde des marchands de Canton. Une fois dans la cour, je repère une petite porte plus dérobée qu'accueillante, que voile une étoffe colorée. En la franchissant, je change de monde. Fini la foule, ses bruissements et les cris. Le contact est toutefois auditif, on joue de la musique traditionnelle, et en même temps, olfactif: le lieu sent bon le vieux bois. C'est comme d'entrer dans une église: les pas se font feutrés, la voix se cache - elle n'y a pas sa place. Dans la salle, des tables et des chaises de style ancien, avec coussins et tablier de pierre - les fameuses mengshi ou pierres de rêve. Sur la petite scène de bois, un groupe jouent de la musique traditionnelle qu'ils tirent de quatre instruments typiques: l'erhu (二胡) ou vielle chinoise, le muyu, le pipa (琵琶) ou luth chinois et le guqin (古琴) sorte de cithare chinoise.

La scène d'opéra avec son auvent

La caisse sonore hélicoïdale
Cette salle d'opéra, certes modeste, est l'une des dernière salle authentique consacrée à l'opéra qui a été conservée en Chine. Un trésor, donc. La scène est surplombée d'un toit en bois (une scène à baldaquin :-) dont le plafond est creusé de manière hélicoïdale afin de répartir le son dans la salle. Autour, des galeries sur deux étages. A l'extérieur, on peut se promener dans les cours de cette très belle propriété qui vaut définitivement le coup d'oeil. L'entrée ne coûte que 5 yuan. Il m'est arrivé de payer bien plus pour voir des choses bien moins intéressantes!

Une scène d'opéra en plein air


Pour en savoir plus sur la musique chinoise
Pour en savoir plus sur l'opéra chinois
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