Comme mentionné dans le billet précédent, j'ai retrouvé mes compagnes de voyage dans la région de l'Altaï à Kuqa. On est donc parties à la découverte. Comme beaucoup de villes au Xinjiang, Kuqa a deux visages.
Au premier abord, vu l'emplacement de l'hôtel, Kuqa ressemblait à n'importe quelle autre ville chinoise. Mais une fois arrivées dans la vieille ville, quel dépaysement! On est en Asie centrale! Ruelles étroites et maisons basses, carrées avec des cours intérieures ombragées par de la vigne ou des tissus, fillettes aux grands yeux et aux cheveux ras en robe et leggings qui jouent avec leurs frères et sœurs, hommes et femmes installer sur des tapis à l'ombre des arbres, chacun de leur côté, qui discutent, militaires bien sûr, leur présence reste très marquée, âne-taxis et taxi-tricicles avec une plateforme couverte de tapis sur laquelle les gens sautent - c'est un yuan la course, mosquées, marchés, restaurants avec barbecue de mouton (et souvent une carcasse entière suspendue), vendeurs de pains délicieux, vendeurs de fruits (oh, les fruits du Xinjiang! Les pêches! Les melons! Hmmmmmmm!) On s'y perd une matinée entière. On est bien loin de la ville qui contient notre hôtel.
Le prochain site à voir absolument (après avoir rôdé le long d'un mur de boue qui paraît-il est une ruine importante) sont les grottes de Kizil à 80 km. On loue un taxi et reprend la route qui mène aux Tianshan. Puis on bifurque dans les plaines désertiques. Il y a de petites tornades de sable, phénomène normal ici où le vent aime jouer avec la poussière. La route est en travaux. Il y a aussi un contrôle policier où la police demande à notre chauffeur de lui laisser son permis de conduire, il le récupérera au retour.
On passe un petit col et tout à coup, tout est vert! Les grottes de Kizil sont tout d'abord, une oasis - enfin presque car c'est une rivière qui s'écoule ici.
Pourquoi aller voir ces grottes? Parce que ce sont les plus vieilles. Plus vieilles que celles de Dunhuang. 230 grottes dont on ne peut voir que 10. Les peintures ne sont pas en aussi bon état qu'à Turpan mais elles restent intéressantes, surtout pour leur valeur historique. La couleur demeure mais c'est vrai que le site a beaucoup souffert. Pour visiter, on doit tout déposer dans un casier garder. On a quand même le droit de garder nos vêtements (mais pas le porte-monnaie et le passeport).
De manière générale, entre les Tianshan et le désert, avec sa vieille ville et cette impression de simple tranquilité, Kuqa est une étape très sympa.
De petites tornades de poussière |
Paysage sur la route vers Kizil |
Les grottes de Kizil depuis le champ de tournesol |
L'utilisation des équidés est encore très fréquente |
Âne taxi |
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