dimanche 21 août 2016

Kashgar - lac Karakul: la route du Karakoram 1


Attention, cet article abonde en chameaux...

C'est parti! 3 jours sur la route du Karakoram. Je vais enfin voir les monts Pamir! On va passer la première nuit dans un village Kirghiz au bord du lac Karakul et la nuit suivante à Taxkorgan (le x se dit ch), chez les Tajiks.

Le directeur de l'agence vient me chercher à l'hôtel dans un immense véhicule. Le chauffeur qu'il avait prévu est trop fatigué et je pars donc avec un chauffeur qui ne parle pas anglais mais avec qui je peux parler un peu mandarin bien qu'il soit plutôt taciturne. Ca ne me dérange pas, je me sens plutôt à l'aise en fait et c'est tant mieux car on va faire un sacré bout de route ensemble. Il vient me chercher 2 h plus tard que ce que j'avais prévu car et oui, j'ai oublié de lui demander s'il me donnait rendez-vus à l'heure du Xinjiang ou de Pékin. Pour la location de véhicules privés, mieux vaut demander. Pour les transports publics, c'est Pékin bien sûr.

Et quelle route! Les 100 premiers km sont en travaux. De tronçons finis en contournements on fait du tout terrain pendant 3 heures dans un région sèche et désertique ce qui veut dire que malgré les fenêtre fermées, bonjour la poussière! Je porte le masque jusqu'au lac des Sables Blancs. LE véhicule est grand mais a de merveilleuses suspensions. Ca compte!

C'est le Guangxi, pourtant pas la province la plus riche de Chine (pour ce genre de travaux on s'attendrait plutôt au Guangdong) qui fait toute cette poussière: nouvelle autoroute et barrage (le lac des Sables Blancs en fait). Il y a surtout des camions sur cette route mais aussi des bus, il est tout à fait possible de se rendre jusqu'au Pakistan en bus.

Petite pause photo au lac des Sables Blancs (Baishahu), un lac artificiel couleur turquoise avec une dune de sable blanc à ses pieds. Un petit village et des vendeurs de pierres (du jade de la montagne d'après eux) et de bijoux. Je repère une magnifique pierre de jade avec en ombre le dessin d'une femme mais ne l'achète pas. Elle ne sera plus là quand je repasserai. Tant pis.

A partir du lac, la route est enfin lisse et le paysage se dégage. Ca devient époustouflant de beauté. Troupeaux de chameaux dans la toundra avec les monts Pamir enneigés au fond. On atteint des sommets de beauté à l'approche du lac Karakul qui apparaît d'un coup.



L'un des vendeurs au lac Baisha porte le chapeau typique des Kirhizes

C'est un peu tremblante sur mes jambes et l'estomac retourné que je descend du véhicule, attirée par les chameaux qui qui posent devant les montagnes. J'aime bien les chameaux, surtout les chevelus du Takamaklan :-) On me saute déjà dessus pour me proposer balade en chameaux, cheval ou moto. Mais je vais d'abord prendre le thé dans la yourte que je partagerai peut-être avec d'autres voyageurs. Je finis par la partager avec mon chauffeur. 

J'ai fini par négocier une moto, on va plus loin et je ne reste qu'une fin d'après-midi et un matin. Je fais baisser le prix mais à mi-chemin mon guide se met à renégocier, m'encourageant à aller plus loin pour le prix qu'il demandais au départ. On a déjà fait un petit bout de route et... c'est du tut terrain à moto. Il me propose une balade de 2h à moto mais mon estomac dit non. Je finis par m'accrocher et accepter, je ne suis pas venue jusqu'ici pour en voir le moins possible, tant pis pour l'estomac (et la sécurité - ce type conduit comme un fou à travers la montagne et je bondis sur le siège, accrochée comme je peux et essayant à tout prix de retomber sur la moto.) Le cadre est à couper le souffle. Malgré le coup de la négociation renégociée que je préfère mettre de côté pour profiter de la balade, je suis juste enchantée et ça aurait été dommage de ne pas aller si loin. On s'arrête chez une famille de nomade chez qui ont prend le thé salé avec du pain. Le guide m'encourage à goûter le lait de jument que mon estomac ne sent pas au départ, vu comme il insiste je finis par accepter. Ça a le goût de petit lait. Mais surtout, ça marche, mon estomac va mieux. Les enfants chuchotent et la femme est comme une ombre. Une fois la collation terminée, elle replie la serviette sur les restes de pain et tous joignent les main et disent quelques paroles.

On monte jusqu'à un village à 4'000 m où j'aperçois un groupe de randonneurs qui passent la nuit ici. Il est possible d'organiser un guide pour faire une rando de 5 jours dans la région. Normalement ça s'organise plutôt à Kashgar. Franchement, avec ma gourmandise de vouloir voir tant de choses au Xinjiang, je regrette de ne pas être venue directement ici pour faire de la rando. C'est de loin mon site préféré au Xinjiang.

Le soir je mange avec la famille qui loue la yourte. Je n'ai pas très faim car le chauffeur a acheté une pastèque à un marchand de passage et on en a mangé plus de la moitié à nous deux. Lui-même préfère aller dormir tôt, il s'effondre de fatigue avant la nuit.

Le lendemain matin, le soleil joue avec les nuages et la neige. C'est magnifique. Quelques touristes chinois font des photos. Je partage à nouveau le repas avec la famille et cette fois le chauffeur. Du thé salé dans lequel on trempe du pain. Et on repart pour une petite étape: on arrivera avant midi à Taxkorgan.

Photos

Les Monts Pamirs

La famille de nomade, ses chameaux et chevaux

Bébés yaks au village à 4'000 m

Attention! Passage de chameaux. Au Xinjiang as d'enclos, il faut constamment
faire attention aux nombreux animaux sur la route.

Le village où on passe la nuit, mon véhicule à droite, notre yourte sur le
terre-plein au centre.

Le lac Karakul et un premier rayon de soleil sur la montagne

Waouw!

Un chameau!!!!

Une famille de chameaux fuit devant la voiture

Puis nous regarde passer
  
Première apparition des monts Pamirs
  







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