Après avoir quitté Kanas, je ne vais pas très loin. Burqin est à environ trois heures de route. C'est une ville moderne aérée et assez agréable, j'y rencontre des gens aimables, souriant et serviables. Car j'ai besoin d'aide. En effet, au Xinjiang, comme ce fut le cas autrefois dans le reste de la Chine, les étrangers ne peuvent loger que dans des hôtels autorisés. Et la plupart des hôtels sont interdits aux étrangers. Le guide ne fournissant pas d'adresse mais ayant repéré beaucoup d'hôtels, je vais dans le plus proche et demande s'ils prennent les étrangers. La réponse est non mais je m'y attendais. Seraient-ils alors d'accord de m'indiquer un hôtel qui les accepte? Ils me donnent une adresse proche mais l'hôtel est complet. On m'aide à nouveau avec une nouvelle adresse, un hôtel luxueux qui est complet aussi. La réceptionniste ne compte pas me laisser partir sans une option valable et passe plusieurs coup de fils avant de m'envoyer à l'hôtel international qui, s'il ne paie pas de mine de l'extérieur, est pas mal du tout. C'est un 5 étoiles et je paie dans les 300 yuans si je me souviens bien (je n'ai aucune mémoire pour ce genre de détails quand c'est raisonnable, car l'argent dépensé n'existe plus). La chauffeuse du taxi qui m'emmène à l'hôtel est très sympa et je prends rendez-vous avec elle le soir pour aller voir les collines aux 5 couleurs.
M'enfin! |
Après une quelques jours dans les montagne, sous la pluie et dans la boue j'ai besoin de faire une lessive mais à peine ai-je mis de l'eau sur un pantalon et trois sous-vêtements dérisoires que le lavabo s'effondre! J'appelle la femme d'étage pour "un petit problème" et elle vient voir. "Oh" dit-elle avec un air ennuyé. Et moi de me sentir un peu coupable d'avoir fait un usage "excessif" du lavabo. On me change de chambre rapidement. Rien à dire à ce niveau.
les collines aux 5 couleurs se situent à 20 km de Burqin le long de la rivière Ertix. Formées par le vent, ce sont des formations insolites posées au milieu d'un paysage semi-désertique parcouru d'éoliennes. Elles sont plus petites que ce que je m'attendais à voir mais c'est aussi parce qu'on les voit depuis dessus. Ca reste magnifique et ça vaut la peine de les voir même si je ne pense pas qu'il faille faire le déplacement pour. Mais une pause à Burqin permet de réduire les heures de voyage magistralement et de continuer gentiment vers Karamay, où se trouve la cité fantôme. Un autre site magnifique pour photographes amateurs :-)
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