Non, ceci n'est pas un billet de prosélytisme végétarien - juste une réflexion.
Cela fait deux mois que je n'ai plus touché à la viande - et je tiens à continuer. Je teste le végétarisme "conscient". Quand je dis "teste consciemment le végétarisme" - je veux dire qu'il m'est déjà arrivé de tenir plus d'un mois sans manger de viande - en été avec les salades c'est facile, mais en hiver je deviens franchement carnivore. Je peux manger des pâtes ad eternat - pas de problème - et si j'avais un four (première difficulté depuis mon changement de régime) - je me ferais des gratins en série.
C'est comme un défi que je me lance - une sorte de course d'endurance - pas nouvelle en fait. Je le fais avec plein d'autres choses. Par exemple avec le four justement - je n'en ai pas (ou plutôt c'est un micro onde) et j'ai envie d'en acheter un mais je me dis que si j'ai tenue un mois - six mois - une année sans four alors je peux continuer (bon, avec l'idée du végétarisme la tentation de l'achat d'un four a augmenté très sensiblement). Avec la non consommation de viande - pour être plus juste, car je ne suis pas végétarienne - je fais de même: au Népal, il y avait tant de bons petits plats sans viande que je n'ai jamais ressenti le besoin de commander de la viande et je me suis dit que si j'avais tenu 3 semaines sans viande au Népal, je pouvais continuer. Sauf qu'en Chine ça risquait d'être un peu plus difficile - les plats sans viande me semblaient rares, surtout à Canton.
Il s'avère que c'est moins difficile que prévu.
1. Il y a beaucoup d'alternatives délicieuses (j'adore les flans de tofu chinois par exemple) et des légumes, céréales à foison.
2. J'ai une pizzeria au bas de chez moi.
3. J'ai rapporté des tas d'épices et des kilos de lentilles corails et je continue de manger indien et népalais chez moi - c'est là le plus intéressant d'ailleurs.
Je me suis mise à cuisiner avec beaucoup plus de créativité - faisant de chaque plat un petit plaisir que je me réjouis de goûter - ce n'est pas toujours convaincant mais la cuisine est devenue un vrai petit laboratoire d'expérimentation - surtout par jours de pluie. Délicieux veloutés de légumes divers - j'ai essayé patate douce poire sauge et c'est pas mal - raviolis - il suffit d'en acheter la pâte prête à l'emploi - parfois de toutes les couleurs et de les remplir de tout ce qu'on veut: farce aux champignons et safran du Tibet (acheté à la pharmacie auprès d'une pharmacienne qui doit se demander ce que je fais avec tout ce coûteux safran), oignons patate douce (ça fait des ravilis violets :-), chou blanc au cumin, currys et dahls - et bien sûr des spaghs, des tortellinis, des pizzas, des crêpes et des desserts - consommation augmentée depuis que j'ai rapporté de la vanille du Népal!
Bien sûr, il y a les quelques moments difficiles - la tentation venant d'ouvrir ses portes au coin de ma rue: un resto musulman de Lanzhou lamian - les nouilles tirées de Lanzhou, délicieuses avec du mouton aux épices du Xinjiang - mais les nouilles tomates œufs sont tout aussi bonnes. Il y a aussi le chengfen (crêpe de riz) du matin au foie et gingembre que j'aime et que j'adore - mais il y a rarement du foie et celui à l’œuf et champignons est délicieux.
Et les fois où je vais au resto avec les collègues.
Bizarrement, ils m'encouragent (et me surveille un peu) plutôt que le contraire - ma collègue a eu l'air très déçue quand elle a cru à tort que j'avais craqué pour une cheng fen au foie. Seule une amie s'est écriée "Oh non! Mais on va plus pouvoir manger au resto!!!"
Première constatation aussi: manger végétarien ne veut pas forcément dire manger mieux - ayant découvert qu'il était extraordinairement facile de faire des délicieux pakoras de légumes - une friture indienne - j'en ai un peu abusé - comme j'abuse un peu des oeufs et du fromage. Heureusement, depuis trois jours qu'il fait beau et chaud, il est temps de se rattraper avec des salades.
Cela fait deux mois que je n'ai plus touché à la viande - et je tiens à continuer. Je teste le végétarisme "conscient". Quand je dis "teste consciemment le végétarisme" - je veux dire qu'il m'est déjà arrivé de tenir plus d'un mois sans manger de viande - en été avec les salades c'est facile, mais en hiver je deviens franchement carnivore. Je peux manger des pâtes ad eternat - pas de problème - et si j'avais un four (première difficulté depuis mon changement de régime) - je me ferais des gratins en série.
C'est comme un défi que je me lance - une sorte de course d'endurance - pas nouvelle en fait. Je le fais avec plein d'autres choses. Par exemple avec le four justement - je n'en ai pas (ou plutôt c'est un micro onde) et j'ai envie d'en acheter un mais je me dis que si j'ai tenue un mois - six mois - une année sans four alors je peux continuer (bon, avec l'idée du végétarisme la tentation de l'achat d'un four a augmenté très sensiblement). Avec la non consommation de viande - pour être plus juste, car je ne suis pas végétarienne - je fais de même: au Népal, il y avait tant de bons petits plats sans viande que je n'ai jamais ressenti le besoin de commander de la viande et je me suis dit que si j'avais tenu 3 semaines sans viande au Népal, je pouvais continuer. Sauf qu'en Chine ça risquait d'être un peu plus difficile - les plats sans viande me semblaient rares, surtout à Canton.
Il s'avère que c'est moins difficile que prévu.
1. Il y a beaucoup d'alternatives délicieuses (j'adore les flans de tofu chinois par exemple) et des légumes, céréales à foison.
2. J'ai une pizzeria au bas de chez moi.
3. J'ai rapporté des tas d'épices et des kilos de lentilles corails et je continue de manger indien et népalais chez moi - c'est là le plus intéressant d'ailleurs.
Je me suis mise à cuisiner avec beaucoup plus de créativité - faisant de chaque plat un petit plaisir que je me réjouis de goûter - ce n'est pas toujours convaincant mais la cuisine est devenue un vrai petit laboratoire d'expérimentation - surtout par jours de pluie. Délicieux veloutés de légumes divers - j'ai essayé patate douce poire sauge et c'est pas mal - raviolis - il suffit d'en acheter la pâte prête à l'emploi - parfois de toutes les couleurs et de les remplir de tout ce qu'on veut: farce aux champignons et safran du Tibet (acheté à la pharmacie auprès d'une pharmacienne qui doit se demander ce que je fais avec tout ce coûteux safran), oignons patate douce (ça fait des ravilis violets :-), chou blanc au cumin, currys et dahls - et bien sûr des spaghs, des tortellinis, des pizzas, des crêpes et des desserts - consommation augmentée depuis que j'ai rapporté de la vanille du Népal!
Momos ou jiaozi à la papate douce |
Et les fois où je vais au resto avec les collègues.
Bizarrement, ils m'encouragent (et me surveille un peu) plutôt que le contraire - ma collègue a eu l'air très déçue quand elle a cru à tort que j'avais craqué pour une cheng fen au foie. Seule une amie s'est écriée "Oh non! Mais on va plus pouvoir manger au resto!!!"
Première constatation aussi: manger végétarien ne veut pas forcément dire manger mieux - ayant découvert qu'il était extraordinairement facile de faire des délicieux pakoras de légumes - une friture indienne - j'en ai un peu abusé - comme j'abuse un peu des oeufs et du fromage. Heureusement, depuis trois jours qu'il fait beau et chaud, il est temps de se rattraper avec des salades.
Voilà - maintenant que j'ai publié ce billet, je vais être obligée de continuer, c'est une question de crédibilité :-)
Bon appétit!
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