J'avais dit que je n'écrirai pas d'article ronchons pour le Nouvel An. Bon, ça va, le Nouvel An est passé, je peux donc passer mon premier coup de gueule.
Je suis donc allée me balader au Népal pendant trois semaines, comme mentionné dans le précédent billet.
Il a fallu préparer ce voyage, plus que de coutume d'ailleurs.
Premier problème, le visa.
Il est possible de faire faire un visa à son arrivée au Népal, mais comme mon avion arrivait à 22h00 je n'étais pas sûre que l'option visa serait encore ouverte et rien, absolument rien sur le net n'indiquait quelque horaire que ce soit. Le bon sens commun serait que tant que des avions arrivent il est possible de faire un visa, mais je me méfie de ma notion de bon sens qui n'est pas toujours la même que dans les pays où je voyage (la logique en Chine, par exemple, me propulse parfois dans des univers paranormaux dignes d'un trip suer boosté).
Par précaution, faisons donc le visa en Chine. Ou sur le net - vu qu'il est faisable online - sauf que ça ne marche pas, la photo ne charge pas et si la photo ne charge pas, le formulaire est invalidé.
Je m'adresse donc à mon agence de voyage. J'avais déjà posé la question à l'achat des billets et obtenu un "oui c'est possible de faire un visa pour 300 yuans". Sauf que la chanson change: non, ce n'est pas possible pour les étrangers. Puis, alors que j'étais déjà en train de rentrer - dans le métro donc, on me rappelle: "finalement mon collègue me dit que oui c'est possible pour les étrangers mais pour 500 yuans" (se renseigner avant? quand j'étais là...? Non? No comment.
Donc les étrangers casquent plus, bien sûr, comme d'hab. Sauf que... une fois mon passeport déposé, il me faut attendre une semaine. Mais la semaine passe et, au début de la semaine suivante je m'inquiète. Il faut encore attendre. Oui mais bon moi je pars bientôt. Une semaine et demi - on me rappelle avec l'histoire la plus idiote et la plus aberrante que j'ai jamais entendu: "l'ambassade (laquelle? Shanghai ou Hong Kong? Il s'avèrera que c'est Hong Kong) n'a plus de visa de 30 jours, il faut faire un visa de 90 jours pour 900 yuans. Oui mais bien sûr! Allez-y, trayez le pigeon! J'ai beau protester de l'imbécillité du prétexte (un visa c'est un papier, imprimez-le! Une ambassade a toujours les papiers dont elle doit disposer pour ses fonctions, vous vous foutez de ma gueule...), je me retrouve face à l'employée robot habituelle en cas de conflit: elle répète comme un automate la même phrase encore et encore: "votre billet n'est pas remboursable..." (c'est quand même plus chaleureux que la chaîne de répondeurs automatiques qui se renvoient les uns aux autres de l'ambassade de l'Inde à Hong Kong).
On se fout de moi certes, mais qui? L'agence ou l'ambassade? J'ai besoin de mon passeport, et de mon visa pour le voyage. Je me fais donc à l'idée que je me fais ouvertement arnaquer avec mon consentement. Excellent pour cultiver son estime de soi.
On ne mentionnera même pas l'avion en retard de 16 heures pour des raisons tout aussi obscures. Mais on mentionnera un autre aspect particulièrement désagréable de la Chine: l'hyper protectionnisme chinois. Ainsi, ayant besoin de changer des yuans en dollars - c'est plus pratique d'avoir des dollars au Népal, je découvre à mes dépends que les étrangers n'ont pas le droit de changer de l'argent en Chine. Les résidents peuvent éventuellement le faire avec plein de papiers (attestation d’impôts...) et de tracasseries administratives, les touristes que dalle. Je suis donc obligée de demander à une chinoise de changer de l'argent pour moi. Elle, il lui suffit de donner sa carte d'identité. Je n'ai pas encore vérifié la rumeur concernant l'interdiction d'acheter une nouvelle carte sim, mais j'ai déjà pu vérifier la nouvelle politique au sujet d'internet: tout surfer doit s'identifier avec sa carte d'identité - les cybercafés sont donc interdits aux étrangers.
Bienvenue en Chine!
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