mardi 11 février 2014

Trois semaines au Népal


Une expérience qui me laisse songeuse

Cela faisait longtemps que je voulais y aller. Tout, dans le Népal, et Katmandou, de la sonorité des noms aux images invoquées en y songeant, pousse à vouloir, un jour, voyager au Népal.

Au Moyen-Âge, on y voyait l'inaccessible paradis terrestre. Les brahmanes étaient décrits comme plus sages que les chrétiens - des ascètes qui avaient trouvé dans la simplicité les valeurs recherchées par les bons chrétiens (lire les relations de Jean de Mandeville, qui compile les récits des voyageurs du Moyen-Âge).

Jamais colonisé, fermé sur lui-même, le Népal ouvre ses porte en 1950. Il devient alors une destination touristique prisée.

Après 65 ans de tourisme, on peut donc s'imaginer le Népal comme un pays développé, tel la Thaïlande, autour du tourisme. Malgré les nombreuses informations des NGOs au Népal sur le difficile accès à l'eau, les régions inaccessibles faute de routes (le Népal est le pays qui possède le plus de régions isolées et inaccessibles ai-je appris alors que j'étudiais les documents pour devenir déléguée du CICR), castes, scolarisation..., je m'attendais malgré tout à un pays plus modernisé, du moins sur ses grands axes touristiques. J'y ai trouvé la modernité - et un certain luxe - réservé apparemment exclusivement aux touristes, et aux plus nantis bien sûr - mais les plus nantis, c'est justement, les touristes.

Katmandu, capitale du Népal, vit le soir au rythme de ses coupures d'électricité. Je parlais de pompe à eau? Je les imaginais dans les villages, dans les zones rurales. Pas en ville. Des vautours tournoient au-dessus des villes. les vautours se nourrissent de charogne donc... Il y a certes des enterrement célestes mais les vautours des villes se nourrissent surtout des carcasses des chiens crevés. Etc...

Lorsque l'on sort de la zone touristique de Thamel, les routes goudronnées se transforment en piste de terre dont les véhicules soulèvent d'énormes nuages de poussière.

Le ton est donné. Le temps s'est arrêté. Et ceux qui râlent contre le wifi qui ne fonctionne pas ou le manque de machines à laver (3-5 dollars pour la lessive à la main...) devraient jeter un œil autour d'eux.

Personnellement, j'ai adoré mon voyage au Népal. J'aime voyager dans la poussière des routes, le cul bondissant sur les sièges sans ressort de vieux bus qui jouent à saute mouton sur des routes impossibles. Les gens sourient au Népal. Ils sourient beaucoup. Sont d'une gentillesse bon enfant, ont le contact facile et naturel. C'est tout simplement agréable de ne pas se retrouver face aux barrières de méfiance habituelles que cultivent malheureusement certains, dans mon pays riche qui fait tant rêver les népalais, où les gens ne savent tout simplement plus sourire.

Quelques photos en vrac. Je m'inquiète tout de même de constater que ma meilleure photo, est la photo d'un pigeon.

Envol - Katmandou

Durbar square - Katmandou

Les toits de Katmandou sont plein de vie

Namaste

Shiva, un rhino apprivoisé

Vieille ville de Katmandou

Pokhara

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