Une éloge du Yunnan
Takata Koichi ne parle plus à son fils, et son fils, Kenichi, ne lui parlent plus non plus. Même quand, appelé d'urgence, son père vient le voir à l'hôpital, Kenichi refuse de le voir. Mais l'état de Kenichi est très grave. C'est alors que Takata découvre la vidéo d'un reportage que son fils tournait dans le Yunnan, au sujet des opéras populaires locaux (opéra nuo ou "fossil vivant"). Il y fait une promesse à un acteur qui ne peut pas jouer: celle de revenir le voir. Le fils ne pouvant tenir sa promesse, c'est le père qui, sans prévenir personne, va se rendre dans le Yunnan pour tenir la promesse de son fils.
Riding alone est un très beau film. De par son esthétique d'abord. Zhang Yimou, comme d'habitude, nous offre une photographie intense, des paysages superbes, des prises de vues à couper le souffle. Et ceci, dans l'un des plus beaux cadres de Chine puisqu'il nous emmène pas loin de Lijiang, ville célèbre pour la beauté de sa vieille ville autant que pour son paysage de montagne époustouflant. On découvre, avec Takata, non seulement la tradition des opéras villageois mais également la bonhommie chinoise, la bonté des gens. Zhang Yimou, qui s'est peu à peu spécialisé dans des films miroirs d'une Chine reluisante, ne manque pas de nous donner envie d'aller découvrir ses personnages, tout en accompagnant sans voyeurisme un père à la redécouverte de son fils, et de l'enfant, du Fils en général. Un très beau film, lent, esthétique, sur la découverte de soi, et des autres.
Scène d'opéra nuo |
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