Cela m'avait semblé plutôt difficile au départ: une amie qui travaille dans un école internationale à Kuala Lumpur m'a demandé d'exposer quelques-unes de mes photos "qu'elle adore" lors de la cérémonie pour la fête de la Francophonie dans son école - sa collègue et elle ont organisés de nombreux évènements et invités beaucoup d'artistes et tout un gratin de la société francophone - mais la fête tombe en pleine semaine et c'est quand même à Kuala Lumpur.
Après discussions et réarrangements - et des relances de sa part - j'ai fini par m'engager dans l'aventure. Ceci, début mars alors que l'expo est le 26 de ce mois. Restait tout à faire - choix des photos, impressions, encadrage, catalogue, cartes de visite et présentation de ma personne + embarquement du tout pour KL.
Une fois le choix des photos fait - il fallait trouver à les imprimer. Je sais ce que j'aurais fait en Suisse: j'aurais trouvé un des ces sites sur lequel on peut faire imprimer photos et catalogues et j'aurais fait encadrer les photos par la même occasion. En Chine, les choses deviennent beaucoup plus complexes pour quelqu'un qui ne parle que très peu la langue et qui ne la lit pas. Pas question de passer par un site si on ne sait pas lire - ou alors il faut aussi passer par des collègues. Il faut donc aller dans une échoppe. J'ai mémoire d'un magasin sur la grande route mais c'est le seul que je connais et il n'encadre pas, il ne fait pas de livres non plus. Et surtout, il fait du travail de cochon. Comment trouver de bons professionnels consciencieux? Par son réseau - encore faut-il en avoir un. Les cadres semblent une affaire plus simple mais ce n'est de loin pas le cas. Depuis quelques temps, je ne peux plus rien acheter sur Internet. Je suis donc obligée de passer par je compte d'une collègue. Reste le catalogue. Là aussi je vois la facilité proposée par les programme de gestion d'image - par exemple sur apple. On fait son petit livre, on l'envoie... mais voilà, je suis en Chine alors je le fait sous format pdf et je me mets à parcourir les rues à la recherche d'un imprimeur qui fasse aussi de la reliure. Introuvable. Quand on ne connaît pas les bonnes adresses ou les personnes qui les connaissent, c'est comme de chercher une aiguille dans une botte de foin. Littéralement. C'est ma collègue qui finalement m'aide, mais elle ne connaît pas d'adresses non plus. Elle se rabat sur un atelier de photocopies couleur - le livret est donc de qualité médiocre mais suffira pour l'occasion. Tout est prêt, on peut y aller.
La moralité de cette histoire est assez simple: en Chine, en tant qu'étranger, on ne peut rien faire sans se faire aider. Autant déléguer complètement. Si c'était à refaire, j'engagerais quelqu'un pour s'occuper des prestataires de service - c'est encore la meilleure chose à faire pour tomber sur de la qualité (sachant que la personne doit obtenir la meilleure possible).
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