Petite randonnée entre Riederalp et Belalp, histoire de tester le pont suspendu
Profitant des offre randonnées des cff avec 30% de moins sur les billets de transports, nous avons décidé d'aller le voir de plus près, ce fameux glacier qui recule, recule, recule devant les chaleurs caniculaires de nos nouveaux étés presque tropicaux. Le thermomètre est quand même monté à 36 en Valais cet été et la seule différence que j'y ai vue par rapport au climat de Canton, c'est que ça dure beaucoup moins longtemps et qu'il fait bien plus sec.
C'est donc par des chaleurs torrides que nous sommes allées prendre le frais dans la montagne et rendre visite au glacier. Il ne s'était pas lavé pour l'occasion. Sa langue noire, parsemée de crevasses bleutées, s'allongeait sur les rocailles noires. Tout autour, torrents, cascades et rivières.
La randonnée commence à Riederalp près de la villa Cassel, superbe monument un peu incongru où siège Pro Natura. Il faut descendre dans une forêt en train de retourner à l'état de forêt vierge, c'est-à-dire laissée à elle-même par l'homme pour rejoindre le pont. Juste avant, il y a un étang en formation qui, il y a 80 ans, faisait partie du glacier. tout le long de la balade, des crottes de bouquetins, de chamois, des cris d'oiseaux... mais la faune se cache et nous verrons une marmotte juste à la fin de la balade. Il faut se lever tôt et être patient pour observer les animaux.
Et puis le pont, suspendu à 80 mètres au-dessus de canyon, il se balance et tressaute quand on marche dessus. Ce n'est pas exactement mon sport préféré mais j'aime relever des défis et mettre à l'épreuve ma peur du vide. Après les pics vertigineux du Hunan, ça doit passer. Et ça passe, mais je n'ai pas vu grand chose du paysage et je compte sur les photos de mon amie pour me rattraper ensuite. De l'autre côté, il est possible d'aller voir le glacier de plus près. Ses cavités bleues, qui donnent envie d'explorer. Il faut dire que j'adore les grottes.
Derrière nous, au sommet de la montagne, très loin et très haut, se dresse l'église de Belalp, notre destination. Mieux vaut ne pas se décourager.
Nous traversons un hameau, des moutons nous suivent. Juste avant les murs de pierre qui s'entrecroisent pour rejoindre Belalp, alors que nous nous reposons près du panneau d'indication de randonnée pédestre, un rocher se détache sans bruit et vient frapper les roches à nos pieds. Il est passé à quelques centimètre de la tête de mon amie, en sifflant. Se méfier donc, de cette parois de montagne, quand on s'y balade. Ne pas s'y attarder. C'est dangereux.
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