Comme tous les vendredis, un cinéma de quartier résonne sur la place: quelques tabourets en plastique, le mur de l'immeuble comme écran - des enfants qui piaillent et courent autour des spectateurs - un film plutôt violent sur l'écran. Le rituel du vendredi soir.
Depuis mon balcon, je peux admirer les formations de nuages, les orages... je suis aux premières loges pour les phénomènes météo. Comme ces magnifiques cumulus qui pendant une dizaine de jours faisaient notre ciel quotidien:
La nuit, les gratte-ciels alentours s'éclairent de petits carrés de lumières - comme des boites de mercerie, transparentes - une ou plusieurs vies dans chacune - toutes semblables, toutes différentes, toutes anonymes. Parfois, on y voit se jouer un théâtre d'ombres chinoises.
J'aime la dualité intérieur-extérieur, anonymat - personnalité, vide - habité, nuit - éclairage: c'est ce que j'ai cherché dans cet autoportrait
Et finalement, je me baladais au parc de Qiandenghu à la recherche d'abeilles charbonnières (si, si, il y en avait plein la fois où je n'avais pas mon gros objectif - alors j'y suis retournée avec et en ai trouvé une très pressée) - des enfants faisaient des bulles alors que j'étais assise au bord de l'eau. Parfois les bulles passaient juste devant moi, colorée, avec le paysage derrière moi qui s'y refétait. C'est Bubbles: